Les citoyens de la capitale habitués à prendre des taxis sont avertis : la corporation observera un débrayage ce matin de 7h à 11h30. Les chauffeurs de taxi, qu'ils soient collectifs ou à compteur, seront bien dans les stations mais ne prendront pas de voyageurs. Certes, la grève ne concerne qu'un seul circuit, celui reliant la place des Martyrs à la place du 1er Mai, mais risque tout simplement, quoique durant près de cinq heures, de paralyser le cœur de la capitale. C'est d'ailleurs un créneau minutieusement choisi, selon Mustapha Gougam, chargé de l'administration et des finances au syndicat des chauffeurs de taxi à l'UGCAA. Ce dernier appuie cet ultime recours par le fait que la tutelle est restée muette devant leurs revendications. Il fallait donc opter pour la solution extrême pour se faire entendre, affirmera notre interlocuteur qui a tenu encore une fois à énumérer les principaux points soulevés par leur corporation. Il s'agit, selon M. Gougam, de la mise en application du décret 448 daté du 22 décembre 2002 consacrant, entre autres, une revue à la hausse de la tarification. Un point loin de constituer la seule préoccupation des «taxieurs» de la capitale, puisqu'ils dénoncent, pêle-mêle, des abus aussi bien au niveau de l'évaluation fiscale qu'à l'échelle administratif. Concernant le premier point, M.Gougam affirme que nombre de chauffeurs de taxi risquent tout bonnement d'abandonner le métier faute, dira-t-il, d'une très mauvaise évaluation en termes d'impôts. Notre interlocuteur explicitera les abus administratifs par un cas bien concret. Celui d'un chauffeur de taxi qui attend depuis le 8 mai dernier, et ne sait à quel saint se vouer. A cette date, à Baraki, notre honorable chauffeur s'est vu, selon M. Gougam, retirer les papiers et son véhicule mis en fourrière. A ce jour, témoigne notre vis-à-vis, notre collègue non seulement n'a pas récupéré ses documents, car on les aurait tout bonnement égarés. La grève cyclique du dimanche reportée à septembre Pour ce qui est de la grève cyclique que le syndicat des chauffeurs de taxi de la capitale comptait tenir chaque dimanche, M.Gougam nous a appris hier que ce débrayage est reporté à la prochaine rentrée sociale. Plus précisément au 13 septembre prochain, tiendra-t-il à affirmer, signalant néanmoins que ce débrayage sera effectif le long de ce mois de juin. Il justifiera ce changement par le souci du syndicatque cette grève ait plus d'impact, ce qui ne s'aurait, selon lui, être le cas qu'à la rentrée sociale avec tout ce qu'elle suppose comme mouvements et déplacements des citoyens, de surcroît en plein moyen de carême.