Les habitants des villages Tilioua et Tiguemit dans la commune d'Ath Lakser, 25 km au sud- est de Bouira, ont fermé, avant-hier, le siège de l'APC pour dénoncer l'absence de projets dans leurs localités, notamment le réseau d'assainissement, l'eau potable, le gaz naturel et l'électricité. Les protestataires affirment que le projet du gaz naturel a été annoncé depuis une année, mais rien est encore fait sur le terrain. L'entreprise a été installée, disent-ils, mais les travaux peinent à démarrer. Le réseau d'assainissement est quant à lui bloqué, selon les protestataires. Pour l'eau potable, ils affirment qu'ils reçoivent «les factures de l'ADE pour payer l'eau consommée, mais les robinets sont à sec». Les habitants des deux localités se sentent marginalisés. Ils accusent les autorités locales de privilégier des régions au détriment d'autres. De son côté, le président de l'APC d'Ath Lakser a tenu à souligner que pour le réseau d'assainissement, c'est une question de priorité. Il dit qu'il est impossible de raccorder un tout petit nombre de foyers au lieu de dizaines. Pour le gaz naturel, le maire a assuré aux protestataires que le projet est programmé et va démarrer au mois d'avril. Ainsi, au milieu de la matinée d'hier, les habitants de la cité 1er novembre du chef-lieu communal d'El Esnam, 13 km à l'est de Bouira, ont fermé la RN5 pour dénoncer le retard dans le lancement des travaux d'aménagement au niveau de leur cité. Les protestataires affirment que les autorités concernées, notamment la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) n'ont rien fait pour que le projet démarre à temps. «Ils ont ramené l'entreprise qui fait semblant de s'installer. Ils veulent nous mener en bateau. Ils n'ont pas l'intention de réaliser ce projet. Il y a même des échos qui nous parviennent qu'il n'y a aucune enveloppe pour ce projet», a déclaré un jeune habitant de la cité rencontré sur les lieux de la protestation. Début mars, la directrice de l'urbanisme, de la construction et de la ville de la wilaya avait déclaré que l'étude a été achevée et l'entreprise choisie pour prendre en charge la réalisation du projet. Depuis de longues années, les habitants de la cité 1er novembre n'ont cessé d'interpeller les autorités locales pour le lancement de ce projet.