A Londres, des milliers de manifestants demandent la démission du Premier ministre David Cameron suite au scandale lié à des parts détenues dans la société Blairmore Holdings, laquelle est basée dans un paradis fiscal. La manifestation a débuté près de la résidence du chef du gouvernement britannique au 10 Downing Street, puis une partie des manifestants s'est mise en route pour Covent Garden, plus précisément pour gagner l'hôtel Grand Connaught Rooms où se déroulait une rencontre entre Cameron et des militants du parti conservateur. Malgré le fait que l'hôtel a été bouclé par la police, les manifestants ont bloqué périodiquement la circulation. D'après des sources, le Premier ministre avait quitté l'hôtel avant le début de la manifestation. David Cameron fait partie de la liste des éminentes personnalités impliquées dans le scandale des Panama Papers. Début avril, l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ), basé à Washington, a rendu public des extraits de 11,5 millions de documents contenant des données sur des sociétés offshore que la firme Mossack Fonseca avait aidé à créer. Selon ces documents, dont l'authenticité n'a pas encore été confirmée, plusieurs leaders mondiaux, en activité ou non, ont des comptes dans ces établissements. Le père du Premier ministre Ian est mentionné dans ces documents en tant qu'un des cinq directeurs de la société offshore Blairmore Holdings, écrit l'agence de presse russe Sputnik. Après des propos différents prononcés en quatre jours, le Premier ministre a fini par admettre, jeudi à la télévision, qu'il avait bien détenu une participation dans une société créée dans un paradis fiscal par son père Ian, aujourd'hui décédé. Intervenant sur l'antenne de la chaîne ITV, Cameron a précisé avoir vendu ses parts dans la société panaméenne Blairmore en 2010, l'année de la mort de son père, avant de devenir Premier ministre. Cette semaine, David Cameron s'est retrouvé au centre d'un autre scandale politique, d'après cette agence de presse. Récemment, le gouvernement anglais a dépensé plus de 9 millions de livres (7,8 millions d'euros) pour des brochures expliquant la nécessité de rester au sein de l'Europe. La pétition demandant de renoncer à ce projet qualifié de «perte d'argent» par le Parti travailliste, a rapidement recueilli près de 100 000 signatures et sera examinée dans le Parlement, est-il indiqué par cete agence de presse. Le Premier ministre britannique a reconnu avoir «mal géré» l'«affaire» Panama Papers.