Qualifiant le message du président de la République adressé aux femmes à l'occasion du 8 mars dernier de «référence» pour le développement de la famille et de la femme algériennes, la ministre déléguée chargée de la Famille et de la condition féminine, Nouara Sadia Djafar, considère que l'application de ces orientations va aboutir à l'élaboration d'une stratégie nationale de la famille. Intervenant hier à l'ouverture de la réunion du Conseil national de la Famille et de la Femme, la ministre affirme que cette rencontre de deux jours entre dans le cadre d'une session ordinaire du Conseil national de la famille. Elle fait savoir que «nous avons présenté une étude préliminaire afin d'établir une stratégie nationale de la famille à la lumière des importantes mutations que connaît la famille algérienne» car, explique-t-elle «ces mutations ont un impact direct sur les enfants, la frange la plus vulnérable de la société». Autre point abordé lors de ce séminaire sera : «l'insertion et la promotion de la femme dans la vie politique et économique lui permettant d'occuper des postes de responsabilité et de décision». Pour ce faire, le département de Nouara Djafar en collaboration avec le Conseil national de la famille et de la femme ont défini, selon la ministre, neuf priorités, entre autres la participation de la femme dans la vie politique, le développement de l'économie nationale, le développement de l'environnement, l'enseignement, la formation. La conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle des femmes constitue également une des priorités du ministère délégué chargé de la Famille et de la condition féminine, indique la ministre. Dans ce cadre, 780 crèches ont été, selon elle, créées entre 2007 et 2009. La ministre affirme en outre que la commission, installée au niveau du ministère de la justice, chargée d'élaborer la loi organique relative au renforcement de la présentation de la femme au sein des assemblées élues, telle que recommandée par le président de la République, a entamé l'étape de finalisation de cette loi.Quant à sa participation dans la vie économique, elle reste toujours inférieure au niveau escompté. En effet, le taux de participation de la femme à la vie active ne dépasse pas les 16,9 %, ce qui ne reflète pas le niveau d'instruction des algériennes.