Les syndicats n'excluent pas de recourir à une grève commune pour soutenir le mouvement de protestation des enseignants contractuels. Ces derniers sont en grève de la faim pour faire aboutir leurs revendications. Ceci alors que la ministre de l'Education affirmait hier que son ministère s'était engagé à résoudre ces problèmes dans le cadre d'une commission mixte. Les enseignants contractuels et vacataires ayant entamé une grève de la faim depuis lundi dernier à Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, ne décolèrent pas. Ils veulent coûte que coûte changer le cours des choses, en essayant de mettre de leur côté l'opinion publique, pour être recrutés à nouveau sans aucune condition. Leur mouvement de protestation bénéficie désormais du soutien des organisations syndicales. Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) réitère en effet sa position pour «l'intégration de tous les enseignants contractuels sans concours et sans conditions», nous a indiqué le secrétaire général du SNTE, M. Boudjnah, joint par téléphone. «Nous sommes solidaires avec eux à part entière, notre syndicat a appelé l'ensemble des syndicats de l'éducation pour entamer une grève commune, et ce, pour rendre justice aux enseignants grévistes. Nous allons passer à l'action si la tutelle refuse de répondre à leurs revendications», a-t-il soutenu. Le SNTE «tient» toujours à «défendre jusqu'au bout ces protestataires» loin de toute forme de surenchère. «Nous allons mener le même combat avec eux, loin de toute chapelle politique». Le Conseil national des enseignants du secondaire et du technique (Cnapest), quant à lui, décidera en fin de semaine, en conseil national, de joindre ou non le mouvement de grève commun, nous a indiqué le porte-parole du syndicat, Messaoud Boudiba. Ainsi, à l'issue d'une réunion et des rapports émis par les représentants des wilayas, les membres du Cnapest trancheront cette question. Ce syndicaliste a réaffirmé son soutien indéfectible aux enseignants contractuels, précisant «que notre position est claire, nous sommes pour leur recrutement sans aucune condition». Interrogé sur la question, le porte-parole du CLA a, quant à lui, refusé de se prononcer. En revanche, le SG du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), Meziane Meriane, a indiqué : «Nous n'avons pas été convoqués ni consultés pour le moment pour riposter face à ce problème. Notre syndicat ne peut pas faire grève sans consulter la base». Cependant, notre interlocuteur appelle la tutelle à «trouver une solution globale et non partielle pour les enseignants contractuels». En attendant que les autres syndicats de l'éducation se positionnent sur la question, le bras de fer continue entre les deux protagonistes, d'autant que la ministre a décidé que le fameux concours soit le tamis qui ne laissera passer aux épreuves orale et écrite que les meilleurs.