Le président du collectif du M'zab d'Europe, Abdallah Zekri, s'est vertement attaqué aux promoteurs de la division et de la déstabilisation des Etats «sponsorisés» par le tristement célèbre et innommable Bernard Henry Levy. Dans un communiqué diffusé jeudi et relayé par la presse, Zekri a dénoncé énergiquement les tentatives de récupération des douloureux évènements de la vallée du M'zab par le MAK de Ferhat Mehenni et le «philosophe» sioniste BHL. «Aujourd'hui, un pseudo gouvernement provisoire kabyle, en réalité un gouvernement provisoire fantoche sponsorisé par les ennemis de l'Algérie et parrainé par le tristement connu BHL, se pose en défenseur des droits des Mozabites», s'insurgent les auteurs du communiqué, tout en rappelant avec force l'attachement du M'zab aux valeurs nationales et à l'unité du peuple algérien. «Les marionnettes et marionnettistes en chef doivent savoir que le M'zab est une terre ancestralement algérienne et le restera par la volonté de sa population mozabite indéfectiblement attachée à l'Algérie.» Mettant en garde contre les manœuvres de récupération, Abdallah Zekri note par là même que «les Mozabites sont des Algériens éduqués et civilisés, parfaitement au fait de leur propre histoire récente et sont en toute capacité à régler les problèmes locaux avec le gouvernement de leur pays, sans l'intervention de pourvoyeurs de la zizanie et de la mort des Etats-nations». C'est connu, les modes opératoires de déstabilisation des Etats, nous continuons à le vérifier encore en Syrie, en Libye et dans d'autres régions du monde, s'articulent autour du triptyque religion-identité-droits de l'homme. Un substrat idéal où évoluent les initiateurs du morcellement des Etats. Il faudra, pour déstabiliser la région du M'zab, des moyens plus sophistiqués pour altérer son attachement à l'unité nationale. BHL dont la responsabilité est historique dans les crises libyenne et syrienne, devrait réfléchir à deux fois avant de tenter, par les mêmes procédés usés et connus, une percée en terre algérienne. Vaines, elles le resteront. Car, comme le souligne, à juste titre, le président du collectif du M'zab dans sa mise en garde contre le risque de manipulation politique à des fins qui n'ont rien à voir avec les préoccupations des citoyens de la région, «Le M'zab n'a nul besoin d'un scénario à la libyenne. Le M'zab est une composante à part entière de l'Algérie et revendique justement son appartenance intégrale à ce pays. Pour mémoire, l'hymne national algérien est l'œuvre de Moufdi Zakaria, Mozabite algérien et fier de l'être.» Et de conclure son communiqué en mettant en relief «l'attachement inaltérable à notre pays de l'immense majorité des Algériens vivant en Europe et particulièrement en France». Selon lui, ces Algériens de la diaspora sont «forts et fiers de leurs racines algériennes et malgré leur divergence de vues avec le mode de gouvernance actuel, ils ne se laisseront pas manipuler par des sinistres malfaisants et sauront faire face aux tentatives de déstabilisation de l'Algérie». Le sieur BHL, rappelle-t-on, n'est pas à sa première tentative de déstabilisation de l'Algérie. Ne digérant toujours pas «l'exception algérienne» dans ce qui est appelé communément «le printemps arabe», ce sinistre autoproclamé «philosophe», a cru utile de s'allier au MAK et tenter l'impossible. Dans une tribune, parue le 17 avril, écrite sur le site de sa revue «La règle du jeu», l'auteur a estimé qu'il fallait venir en aide aux Kabyles qui, selon lui, ne sont pas reconnus, comme l'indique bien le titre soigneusement choisi : «Kabyles : un peuple sans reconnaissance en Algérie». Cet aventurier, qui semble mal maîtriser l'histoire de l'Algérie, oublie que cette région n'a jamais exprimé le moindre doute quant à son attachement, fait de sang, au principe unitaire du pays.