Le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a effectué hier une visite de travail à Béjaïa au cours de laquelle il a présidé à la mise en service et à l'inauguration de plusieurs projets réalisés par son secteur. Après avoir procédé à la mise en service de l'alimentation en gaz naturel de la localité d'Ighram (Akbou) au profit de 730 foyers et la mise en service d'un programme similaire dans la commune de Timezrit, au bénéfice de 568 autres foyers, Salah Khebri a inauguré officiellement une centrale électrique à Amizour. D'une capacité estimée à 160 mégawatts, cette installation énergétique a été réalisée dans le cadre d'un programme d'urgence pour répondre aux besoins d'une wilaya soumise pendant de longues années aux délestages qu'implique une forte consommation, notamment par les zones d'activités. Cette nouvelle centrale qui est érigée sur une superficie de 12 hectares a bénéficié d'une autorisation de programme prévisionnelle de l'ordre de 230 millions de dollars. Composée de huit groupes de turbines à gaz mobiles de 20 MW chacun, cette installation absorbera avec sa production supplémentaire une grande partie de la demande en électricité et visera à améliorer de manière certaine la viabilité du réseau de la wilaya. Avec cette centrale, ce sont donc aussi bien les populations que les nombreux investisseurs essaimés à travers les zones d'activités de la région qui vont respirer. Dans l'après-midi, le ministre et la délégation qui l'accompagne se sont rendus dans la partie est de la wilaya où a été mis en service le projet du raccordement au gaz naturel de la localité de Barzakh, dans la commune de Draa El Caïd, au profit de 697 foyers. Salah Khebri a clôturé sa visite par la mise en service d'un poste modulaire 220/30/60 KVA au niveau de la localité de Tagouba, dans la commune de Tichy. Il n'en a été cependant rien dit à propos du complexe pétrochimique qui doit être réalisé à Béni Mançour et dont l'inscription remonte à deux années. Les journalistes sont demeurés suspendus aux lèvres du ministre qui n'en pas soufflé mot. Même si le gouvernement, par la voix du ministre des Relations avec le Parlement, Khelil Mahdi, avait déjà communiqué à ce propos en mars 2015 en démentant son transfert ou son annulation, Salah Khebri aurait gagné à couper court à toutes ces rumeurs dans une région où les prétendus blocages des projets font les choux gras des chaumières «politiques». Des cercles distillent en effet des «informations» donnant ce projet carrément annulé. Conséquence, disent-ils, de la politique d'austérité prônée par le gouvernement à la suite de la chute brutale des prix de pétrole.