Avec un cheptel bovin de plus de 2 millions de têtes et une production qui a atteint plus de 155 000 tonnes en 2015, la filière des viandes rouges a enregistré une amélioration de ses performances. Mais elle est appelée à monter graduellement pour être en mesure d'assurer l'autosuffisance du pays et se substituer aux importations d'ici 2019. Pour l'orientation et le suivi de cette filière, une rencontre a été organisée récemment regroupant l'ensemble des professionnels en présence du premier responsable du secteur, Sid Ahmed Ferroukhi. Celle-ci a notamment permis de partager, selon un document interne parvenu au Temps d'Algérie, le diagnostic de fonctionnement de la filière et de se concentrer sur les conditions de modernisation et de la relancer dans le cadre de la réduction des importations des viandes rouges sous toutes ses formes. Le développement des capacités d'approvisionnement du marché national à partir de la production locale en quantité suffisante avec qualité et prix acceptables a été également souligné. Dans le sillage de cette démarche, une série de mesures ont été prises, à court terme, pour faciliter la mise en œuvre des investissements des professionnels de la filière. La mise en place d'exploitations intégrées d'élevage, d'encouragement de la production de cultures fourragères et d'aliments de bétail font partie des solutions envisagées. Il a été décidé aussi d'accélérer le processus de la mise en valeur des terres, par la concession au niveau des zones des Hauts Plateaux et du Sud. Il est prévu, toujours dans le cadre de cette stratégie, de favoriser l'intégration de la filière dans le cadre du partenariat entre les éleveurs et les abattoirs industriels d'Alviar. Pour réussir la politique de substitution des importations, les professionnels de la filière sont invités à une meilleure organisation des différents acteurs intervenant en son sein, de moderniser les systèmes d'élevage et d'améliorer les performances de production, ainsi que la valorisation des produits qui lui sont liés. Il sera question, d'autre part, d'élargir les capacités de production nationale par le procédé de croisement des races bovines, notamment au niveau des pôles de production de viandes rouges et d'élevage bovin par le recours aux techniques appropriées en vigueur, dans le domaine de la génétique. Par la même occasion, les responsables du secteur sont mobilisés pour assurer les conditions nécessaires à un approvisionnement régulier du marché durant le mois de Ramadhan, en quantités suffisantes et des prix modérés.