Fortes d'un arrêté de démolition, les autorités sont passées à l'acte aujourd'hui en procédant à la démolition de l'entrepôt appartenant au fils du général Bousteila, qui a été érigé sans permis de construire. La justice qui a été saisie par l'APC de Tala Hamza a statué sur la question en confortant le plaignant sur le caractère illicite de la construction. Mais l'affaire est loin de connaître son épilogue. Les réseaux sociaux qui se sont emballés après les révélations d'un député sur sa page personnelle à propos de la politique du deux poids, deux mesures adoptée par les autorités locales dans le traitement des constructions illicites, n'ont pas apporté toutes les réponses aux rumeurs circulant à Béjaïa. Et les supputations vont bon train quant à la soudaine médiatisation d'une affaire pendante devant la justice depuis une année, mais qu'étrangement tout le monde a ignorée. Le voile sur l'existence d'un «port sec» à quelques encablures de Béjaïa et de surcroît appartenant au fils d'un général n'a été levé en vérité qu'à la suite des opérations de démolition conduites par la wilaya. Dirigée par le fils du général Bousteila, ancien commandant de la Gendarmerie nationale, «la société Fennec-Logistics, avant de se lancer dans ses activités, avait introduit une demande pour l'obtention d'un permis de construire un mois après avoir pris possession du terrain loué auprès d'un privé», a déclaré au Temps d'Algérie Sofiane Ghezali, représentant de cette société. Il a ajouté cependant que «les services de l'urbanisme de la commune de Tala Hamza n'ont jamais répondu à cette demande». Fennec-Logistics, devant le silence de l'administration «a entamé la construction du mur de clôture en février 2015», précise le représentant de cette société. L'APC de Tala Hamza, après avoir constaté le début des travaux, dépose plainte au mois d'avril 2015, et l'affaire ne sera enrôlée que le 31 mars de cette année, soit une année après le dépôt de plainte. Un retard qui apporte une couche d'énigme à une affaire qui n'en manque pas, d'autant qu'une construction illicite «est réglée généralement dans des délais très courts», nous explique un avocat. Beaucoup de questions relatives à cette affaire seront abordées par les responsables de Fennec-Logistics lors d'une «conférence de presse qui sera animée prochainement à Béjaïa», nous a révélé M. Achouri, qui se présente comme chargé de communication de la société Fennec-Logistics.