Afin de freiner l'ampleur des déchets, un centre d'enfouissement technique (CET) a été réalisé à Staouéli comme une solution d'urgence ; s'étalant sur une superficie de 8 hectares, il a coûté pas moins de 250 millions de dinars.Ce centre aura pour tâche de recevoir les déchets non recyclables de différentes natures. A proximité, il est prévu un autre centre de tri des déchets. Mais la particularité de cette initiative, c'est que le tri sélectif consiste à séparer les déchets pour être recyclés en de nouveaux produits. Et comme illustration, une bouteille d'eau sera transformée en fibres textiles synthétiques pour confectionner un pull. A cet effet, et pour que ces opérations se déroulent selon les normes, il y aura un bac pour les ordures non recyclables et un autre pour les déchets recyclables : papiers, cartons et plastiques. Sur l'ensemble des rejets ménagers, les matières organiques représentent 65%, le plastique 11%, le papier et le carton 9,6%, le verre 1,3% et les métaux 1,2%.En revanche, le recyclage constitue une solution parmi tant d'autres pour juguler cette situation de crise que connaissent nos poubelles. Pour ce qui est de la part recyclable de nos déchets, elle est évaluée à 385 000 tonnes par an, avec 130 000 tonnes de plastique, 100 000 tonnes de métaux, 50 000 tonnes de verre et 95 000 tonnes de matières diverses, soit un potentiel de 760 000 tonnes à recycler. Ces chiffres sont révélateurs de l'importance d'une activité à forte valeur ajoutée. Alors que dans certains pays, le recyclage est devenu une véritable industrie qui mobilise de nombreux moyens en hommes et en matériels, et qui génère de gros sous.