Le lancement prochain des négociations de Genève entre le gouvernement syrien et l'opposition redonne espoir au peuple syrien. Les préparatifs diplomatiques pour ces négociations, qui auront lieu sous l'égide de l'ONU, continuent et l'action militaire menée par l'armée syrienne ne s'est pas arrêtée. Les forces gouvernementales syriennes ont repris hier le contrôle de la ville de Rabiaa dans le nord du pays. L'agence de presse officielle syrienne Sana a annoncé que des contingents populaires ont épaulé l'armée pendant la libération de la localité. «L'armée arabe syrienne, en collaboration avec des groupes de défense populaire, a repris le contrôle de la localité de Rabiaa et du village de Rawdhah, dans la banlieue nord de Lattaquié, après y avoir éliminé un certain nombre de terroristes et détruit leurs armes», a annoncé l'agence citant une source militaire. L'armée syrienne enregistre de nombreux succès militaires contre Daech et Djabhat El Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda. Cette ville qui est le dernier bastion de la «rébellion» à Lattaquié était occupée depuis 2012 par Djabhat El Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, d'après la télévision officielle syrienne. Daech et Al Qaïda ne sont pas concernés par les négociations de Genève qui seront lancées, d'après le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, les 27 et 28 janvier. La coalition de l'opposition syrienne a désigné l'équipe qui participera aux pourparlers. Le gouvernement syrien qui s'est dit favorable au dialogue avec l'opposition, refusant de négocier avec les organisations terroristes, a demandé à connaître la liste des opposants participant à ces négociations. D'autre part, le gouvernement syrien exprime son refus du déploiement éventuel de troupes américaines au sol. «Toute ingérence dans les affaires syriennes sans l'aval du gouvernement légitime constitue une agression à l'encontre du peuple syrien», a fait savoir l'ambassadeur syrien en Russie, Riad Haddad. Le secrétaire américain à la Défense a récemment proposé d'envoyer des forces terrestres à Mossoul et à Raqqa, bastions de Daech en Irak et en Syrie. L'éventuel déploiement de militaires américains en Syrie évoqué par Ashton Carter sera considéré comme une agression, d'après le diplomate syrien. Dans une interview accordée le 22 janvier à la chaîne CNBC, Ashton Carter a estimé qu'un contingent américain devrait être déployé à Mossoul et à Raqqa, qui sont les fiefs de Daech en Irak et en Syrie respectivement. Dans une tribune publiée le même jour dans le magazine «Politico», M.Carter a annoncé que les Etats-Unis comptaient envoyer prochainement 1800 soldats en Irak pour combattre Daech. La Syrie fait face à une déferlante terroriste depuis 2011. Des dizaines de milliers d'extrémistes arrivés de dizaines de pays combattent dans les rangs de Daech et d'Al Qaïda. Le nombre de morts dépasse les 250 000. Des millions de civils ont été contraints de quitter leur pays pour fuir Daech et Al Qaïda.