Le Kenya a indiqué hier qu'il refuserait désormais d'accueillir sur son sol de nouveaux réfugiés, notamment d'origine somalienne. Il a ajouté qu'il allait fermer très rapidement les deux principaux camps de réfugiés du pays, pour des raisons de sécurité nationale. «Le gouvernement de la République kényane, après avoir pris en compte ses intérêts de sécurité nationale, a décidé que l'accueil de réfugiés allait prendre fin», a indiqué dans un communiqué un haut responsable du ministère de l'Intérieur, Karanja Kibicho. D'après les nouvelles directives, les réfugiés somaliens nouvellement arrivés au Kenya ne recevront plus automatiquement le statut de réfugiés, comme c'était le cas jusqu'ici. Ils devront faire des demandes individuelles. Le gouvernement kényan a également réaffirmé son intention de voir ceux vivant déjà au Kenya être rapatriés le plus rapidement possible en Somalie. Quelque 550 000 réfugiés (somaliens, sud-soudanais, burundais, congolais...) vivent actuellement au Kenya, selon les chiffres du Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR). Ils se trouvent dans les camps de Kakuma (nord-ouest) et Dadaab (est). Plus grand camp de réfugiés au monde, situé à la frontière somalienne, le tentaculaire complexe de Dadaab accueille depuis 1991 les personnes fuyant la guerre civile en Somalie.