Le quota de véhicules à importer est fixé à 15 000 unités chaque année, soit la moitié de ce qui était importé les années précédentes... Quarante concessionnaires automobiles pourront, dès d'aujourd'hui, récupérer leurs licences d'importation. C'est ce qu'a déclaré le directeur du commerce extérieur au ministère du Commerce, Saïd Djellab, invité de la rédaction de la Chaîne III. Sur les 80 prétendants, seuls 40 concessionnaires «non inscrits au fichier des fraudeurs» ont été retenus par le comité chargé des licences d'importation de véhicules. Ces licences ont été signées, hier, par le ministre du Commerce et pourront donc être retirées par les concessionnaires agréés auprès des directions de wilaya. Le comité qui a rendu, samedi soir, la conclusion de ses travaux, menés conjointement avec les ministères des Finances, de l'Industrie, de l'Agriculture et les Douanes, s'est entendu sur les paramètres d'importation. Il s'agit, révèle M. Djellab, du quota de véhicules à importer. Celui-ci est fixé à 15 000 unités chaque année, soit la moitié de ce qui était importé les années précédentes (30 000/an). Autre point nodal expliqué par l'intervenant de la radio, ce sont les concessionnaires concernés par ce quota. En effet, il dira que les primo-importateurs, autrement dit, ceux qui importent pour la première fois, auront droit à l'importation de 300 véhicules. Pour le reste, «nous sommes restés sur le commerce traditionnel, à savoir entre 11 000, 10 000 ou 8000 véhicules autorisés». Les entreprises de réalisation qui importent pour leurs propres exploitations ne sont pas concernées par les licences. En plus clair, les licences «ne concernent que les revendeurs de véhicules de tourisme, de transport de voyageurs et de marchandises». Le représentant du ministère du Commerce précise, par ailleurs, que des concessionnaires qui vendent une marque ou plusieurs sont soumis au même quota d'importation. En outre, le comité a arrêté le même nombre pour les fabricants. C'est-à-dire une même marque ne devra pas dépasser les 15 000 unités de livraison. «Que ce soit une livraison pour un seul concessionnaire ou plusieurs», explique encore Saïd Djellab. Ceci, ajoute-t-il, tout en évitant «la discrimination entre les pays, conformément au commerce traditionnel». Autrement dit, «nous ne devons pas inverser ou perturber totalement les échanges commerciaux avec nos principaux partenaires». Par ailleurs, le dispositif des licences d'importation, rappelle l'orateur, vise l'assainissement du commerce extérieur, la rationalisation des importations et l'encouragement de l'investissement. Le directeur du commerce extérieur a précisé que la rationalisation des dépenses a fait gagner à l'Etat 2,5 milliards de dollars. L'objectif de 2016 est «de ne pas dépasser 1 milliard de dollars d'importation de véhicules». Enfin, et pour assurer le contrôle des importations de véhicules, quant à la surfacturation pratiquée par certains concessionnaires, Djellab annonce qu'un comité a été chargé de «cette question».