La menace de grève brandie par les employés du secteur des finances a été mise à exécution. La décision d'entrer en grève nationale de trois jours à compter du 22 mai a été entérinée mardi, lors de la réunion du conseil national extraordinaire de l'Union nationale des travailleurs du secteur des finances (UNTF), affiliée au Snapap. Ce qui agace surtout ces travailleurs, c'est le silence radio de la tutelle, outre la non-prise en charge efficiente de leur plateforme de revendications. Ces deux griefs à eux seuls auront été suffisants pour soulever l'ire des 80 000 travailleurs et de les pousser à sortir dans la rue. La majorité s'est en effet prononcée pour cette option, selon Djilali Hamrani, chargé de communication auprès du Snapap. Pour sa part, Nacer Laslaa a expliqué ce choix par la position du ministère qui n'a pas donné suite à leur plateforme de revendications. «La grève est le moyen ultime», soutient-il. «Nous sommes contraints d'aller vers cette action, la tutelle ne nous a pas laissé le choix», ajoute le président de l'UNTF. Considérant la décision de renouer avec la grève comme «une deuxième mise en demeure», Hamrani affirmera que cette dernière a été «approuvée à l'unanimité par tous les délégués présents venus de 47 wilayas». Il regrettera, en outre, l'attitude du département de Benkhalfa qui refuse de dialoguer avec les protestataires. «Nous voulons un vrai dialogue», insiste-t-il, dénonçant le mépris de la tutelle lors de la dernière grève. Au lieu de nous inviter à la table du dialogue, le ministère préfère nous répondre par téléphone», ironise Hamrani. Les travailleurs du secteur des finances répartis sur plusieurs services dont les impôts, Domaines, cadastre, contrôle et budget, ex-DPAT, réclament, entre autres, la revalorisation du statut des fonctionnaires de ce secteur, leur droit à l'évolution de carrière ainsi que l'octroi de gratifications dont les primes de rendement et de souveraineté en sus de l'application de la note du Premier ministre portant sur le départ à la retraite pour tout employé atteignant les 60 ans.