Les mécanismes de développement de la filière apicole ont été au centre d'une journée d'étude organisée avant-hier par la direction de l'agriculture de Sidi Bel Abbès au profit des apiculteurs. Invités à animer cette journée, des cadres de la DSA ont mis l'accent sur la nécessité de moderniser les méthodes de production du miel et de suivre les nouvelles techniques d'entretien des ruches, de lutte contre l'agent pathogène et les facteurs qui le favorisent. M. Lahmar, cadre à la DSA, a souligné que ces dernières années, beaucoup de jeunes s'intéressent à cette activité, mais ignorent les méthodes de travail et les normes à respecter pour réussir. L'intervenant a présenté un exposé sur l'activité apicole au niveau de la wilaya, qui a atteint les 4700 quintaux en 2014. Les zones les plus favorisées en la matière atteignent une production mellifère qui dépasse les 1000 quintaux par an. C'est le cas des communes de Makedra, Moulay Slissen et Zerouala, après que la production de miel a connu une légère baisse l'an dernier, soit 300 quintaux. Selon l'intervenant, l'activité apicole à l'échelle de la wilaya est bonne, en dépit de certaines contraintes. En effet, certains apiculteurs sont négligents des conditions d'entretien des ruches. Un comportement qui peut avoir des répercussions négatives sur l'avenir de cette activité. Les autres facteurs qui défavorisent cette activité sont les mauvaises conditions climatiques, le choix de l'emplacement des ruchers et leur entretien régulier. Et d'insister sur l'importance de l'état du matériel, qu'il faut remplacer s'il est dégradé, infecté et non aéré. L'apiculteur reste l'acteur principal de prévention des maladies, à travers l'entretien continuel de ses ruches qui ne devraient pas dépasser les 10 années par rucher. Il importe aussi de les éloigner des espaces sous effets d'insecticides. En cas d'échanges entre les apiculteurs, il est indispensable, dira le conférencier, de vérifier l'état des ruchers, de les désinfecter et de les supprimer s'ils représentent une source de maladies. L'autre point important soulevé par le spécialiste est la gestion des reines. À ce propos, il a mis l'accent sur l'importance de mettre en place des reines productives jeunes et d'intégrer les nouvelles méthodes qui répondent aux normes internationales de l'élevage des reines, pour assurer une meilleure qualité de miel. Les maladies qui menacent ce produit ont également été soulevées. La verroase est la plus grave d'entre elles, du fait de sa résistance aux produits de traitement qui attaquent le couvain et l'abeille adultes. Elle est contagieuse dès lors qu'elle se propage dans tout le territoire. Les fausses teignes des insectes s'attaquent aussi aux ruches, qui ont besoin d'obscurité, de protéines et de chaleur pour se développer. Les traitements biologiques et chimiques disponibles contre ces maladies ont été présentés aux apiculteurs L'intervenant a mis enfin l'accent sur l'importance de prendre en charge ce secteur qui connaît ces dernières années une amélioration en termes de qualité et de productivité. Un enseignant du centre de la formation professionnelle, filière agriculture de Belabarbi et le président de l'association des apiculteurs de la Mekerra, M. Kechar, se sont axés sur l'historique de cette activité, ses différentes étapes et ses objectifs.