Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, qui a présidé hier la cérémonie de clôture de la première édition du Colloque international sur les érudits de Béjaïa, a appelé la classe intellectuelle algérienne à travailler davantage pour la promotion des références religieuses du peuple algérien. «C'est l'unique rempart contre les visées terroristes sous la bannière d'un islam inconnu de nos ancêtres», dira Mohamed Aïssa. Convaincu que la défense du pays contre ces visées n'incombe pas uniquement aux forces armées, le ministre des Affaires religieuses veut faire jouer un rôle de rempart à l'université algérienne. «C'est faire ressusciter la mémoire de cette nation et sa vulgarisation par l'université qui pourra empêcher véritablement la propagation d'un islam étranger à nos mœurs nord-africaines», a déclaré Mohamed Aïssa. Le ministre, qui adossera aux futures éditions de ce colloque la nécessité de chercher pourquoi les savants andalous ont préféré posé pied à Béjaïa, à l'instar des autres savants européens, enchaînera sur sa proposition d'instituer des rencontres afin de débattre d'une religion imprégnée des valeurs scientifiques. Cette proposition qui doit recevoir l'aval des autorités locales aura pour moteur principal le travail intellectuel et universitaire, proposera l'hôte de la capitale des Hammadites. «L'université doit constituer un pôle important dans la reconquête de l'islam nord-africain», conclura Mohamed Aïssa. Notons que le ministre des Affaires religieuses a commencé sa visite par la zaouia de Sidi Yahia El Aidli, à Tamokra, où il a honoré le cheikh Tahar Aït Aldjet. Sur place, Mohamed Aïssa s'est enquis de l'avancement des travaux de construction d'une école coranique et a décidé d'apporter la contribution de son département à l'achèvement de ce chantier. «L'apport financier du ministère, d'une valeur de 60 millions DA, sera échelonné sur trois ans, soit 20 millions DA par année», a indiqué Mohamed Aïssa. Le ministre a procédé également lors de son inspection à travers la wilaya à l'inauguration de plusieurs mosquées et lancé les travaux de construction de nombreux autres lieux de culte musulman, avant de prononcer l'ouverture officielle du Centre islamique baptisé du nom de l'ancien ministre des Affaires religieuses, Mouloud Kacem Naït Belkacem.