La 6e édition du Salon national de l'emploi qui se tient depuis le 19 mai sous le thème «La micro-entreprise, instrument de la diversification de l'économie nationale» n'emballe pas grand monde. Et à une journée de sa clôture, le bilan est relativement négatif. L'Ansej en partenariat avec d'autres organismes d'aide à la création de l'entreprise comme la Cnac, l'Anem ainsi que les segments d'accompagnements tels les banques et les caisses d'assurances sociales, qui organise ce salon n'a pas réussi à en faire un évènement. La vingtaine de micro-entreprises choisies pour illustrer la réussite entrepreneuriale auprès d'éventuels jeunes porteurs de projets intéressés par l'aventure ont eu beaucoup plus affaire à des badauds qu'à des diplômés motivés. «En trois jours de présence, le stand de la BEA n'a accueilli que deux personnes qui ne sont même pas intéressées par un financement via l'Ansej», regrette Dahbia Harmali, chargée de clientèle à la Banque extérieure d'Algérie. Selon cette cadre de la BEA, ces deux jeunes ont jugé trop lentes les démarches pour la création d'une entreprise via le circuit des organismes de soutien à la création d'entreprise. La Banque nationale d'Algérie n'a enregistré non plus la moindre visite. «Aucun engagement à proprement parler n'est digne d'être rappelé», déplore-t-on aussi du côté de cette banque. Le manque de communication et la période choisie pour l'organisation de cette manifestation y sont aux yeux de Abdelmalek Achour, cadre de la BNA, pour beaucoup dans cette absence de public. Il faut dire que le manque de communication qui a entouré la tenue de ce salon a manifestement joué en sa défaveur. De l'avis même d'un représentant de l'Ansej, la communication n'a concerné que la ville de Béjaïa. «Les communes de toute la vallée de la Soummam n'ont pas été touchées», avouera cet agent. Le salon gagnerait à être repris parce qu'il y a véritablement un engouement certain parmi les jeunes pour l'aventure entrepreneuriale à l'image de ce banquier qui désire quitter son emploi pour se «lancer à corps perdu dans les affaires». Ce jeune banquier, Riad Berkani, en l'occurrence, figure parmi la poignée de jeunes diplômés qui sont intéressés par la création d'une micro-entreprise. Il n'en démord pas même après avoir essuyé il y a quelques mois un premier refus de l'Ansej qui n'a pas voulu accepter son dossier. «J'avais pour projet de créer une entreprise dans le domaine de l'électricité alors que je suis diplômé en gestion», regrettera notre interlocuteur qui tient cependant à tout prix à créer son entreprise dans un autre domaine cette fois-ci : celui de la communication.