«En prévision de la saison sportive 2016-2017, la Ligue de football professionnel informe l'ensemble des clubs de Ligue une et Ligue deux du planning du passage des commissions désignées pour l'opération d'évaluation technique des stades. Les clubs sont priés de prendre toutes les dispositions pour la réussite de cette importante opération». C'est ce que précise un communiqué de la Ligue de football professionnel qui donne, par la suite, un calendrier du passage de ces évaluateurs. Si ce calendrier a été suivi à la lettre, l'opération serait déjà achevée. La LFP ne parle pas de la méthode qui a été utilisée pour faire cette évaluation. On peut penser que c'est celle qui était utilisée par le passé, à savoir que les délégués de la Ligue visitent le stade en présence du directeur de celui-ci, du responsable du club qui l'utilise, d'un représentant de la DGSN et d'un autre de la Protection civile. Ils vérifient si l'enceinte sportive répond aux normes requises pour abriter des matches de championnat, font des remarques, imposent des travaux à réaliser et vont, par la suite, rédiger leur rapport. Juste avant le début de la saison, la LFP envoient des inspecteurs vérifier si chaque stade est prêt pour la compétition et donne son OK. Dans le cas où des réserves sont de nouveau émises, la LFP informe le club en question qu'il ne pourra pas recevoir dans ce stade tant que des travaux de restauration n'y auront pas été réalisés. Mais la LFP n'étant pas aussi puissante qu'on le croit, elle finit toujours par céder devant la force de la paix sociale, car les dirigeants de club savent trouver les oreilles attentives à leurs doléances, les oreilles de personnalités qui ont assez d'autorité pour amener cette Ligue à rentrer dans le rang et à faire moins de bruit. Il y a pourtant un règlement du football professionnel qui indique que les stades homologués doivent avoir une capacité d'accueil de 8000 spectateurs au minimum pour les clubs de Ligue 1 (L 1), de 5000 spectateurs au minimum pour les clubs de Ligue 2 (L 2), d'au moins 4 vestiaires pour les joueurs, et 2 autres pour les arbitres, d'une salle de contrôle anti-dopage équipée d'un réfrigérateur, d'une salle de presse, d'une tribune séparée ou isolée réservée aux supporters de l'équipe visiteuse, d'une tribune officielle et d'une tribune de presse. Il ajoute que les stades de domiciliation des clubs professionnels de Ligue 1 (L1) doivent obligatoirement disposer d'une installation d'éclairage réglementaire à 1200 lux (normes FIFA) avec une source d'approvisionnement de substitution (groupe électrogène) permettant le bon déroulement des matchs en nocturne. En dehors du stade 5-Juillet d'Alger (encore qu'il y a à discuter sur la puissance de son éclairage), est-ce que vous connaissez une autre enceinte sportive en Algérie qui réponde à ces critères ? Disons que la LFP fait semblant de travailler sur ce point, sachant que même sans vestiaire, un club sera autorisé à jouer dans ce stade. La complaisance aura toujours le dernier mot chez nous.