La France s'enlise dans la grève. Le gouvernement refuse de capituler face à la demande de l'annulation de la loi Travail et le mouvement de protestation s'amplifie. L'Euro de football est menacé. Les grèves touchent les raffineries, les cheminots et Air France. L'intersyndicale appelle à continuer et à amplifier le mouvement de contestation contre la loi Travail. Le président français, Hollande, dont la popularité est contestée dans les sondages, a exprimé son «intransigeance» dans son refus d'annuler cette loi, tandis que la contestation gagne du terrain. La grève a été votée dans l'ensemble des 19 centrales nucléaires françaises. La CFDT et l'Unsa ont lancé un appel à la grève à partir du 31 mai. A la suite de cette annonce, la CGT-cheminots, qui jusqu'ici reste mobilisée tous les mercredis et jeudis, a décidé de s'impliquer aux festivités. Elle appelle à la grève reconductible à partir du 31 mai. Cette grève reconductible intervient dans le cadre de négociations en cours sur les règles de travail, écrit le journal Le Figaro. Côté RATP, une grève illimitée débutera le 2 juin, à l'appel de la CGT. Le troisième syndicat des transports parisiens SUD-RATP a, lui, appelé à une grève à partir du 10 juin, date de l'ouverture de l'Euro de football. Outre le retrait de la loi Travail, les syndicats exigent une revalorisation des salaires et souhaitent dénoncer la remise en cause du statut des agents de la régie. La compagnie aérienne Air France n'est pas du reste, un préavis de grève a été déposé par l'ensemble des syndicats de l'aviation civile pour les 3, 4 et 5 juin. De son côté, le SNPL, premier syndicat de pilotes d'Air France, a fait savoir que se profilait une grève à compter du 1er juin. Le syndicat a lancé un référendum auprès de ses adhérents pour ou contre une grève de plus de six jours. Le Syndicat des pilotes d'Air France (Spaf) a lui aussi estimé qu'une grève était à l'étude, à partir de la même date, d'après ce journal français. L'objectif est de dénoncer la décision de la compagnie de mettre en œuvre, le 1er juin, des mesures réduisant leurs rémunérations. «Une puissante manifestation nationale» aura lieu le 14 juin, écrit ce journal. Cette date est choisie pour coïncider avec le début des débats sur le texte controversé au Sénat. Cette manifestation intervient également quatre jours après le lancement de l'Euro de football en France, et promet quelques perturbations pour les 2,5 millions de spectateurs attendus. Le malaise est instauré dans ce pays dont le peuple n'est désormais pas en accord avec la politique étrangère de son président, notamment pour ce qui est de la Syrie. Le malaise social ne peut qu'être exploité par le radicalisme dans ce pays qui ne dispose pas d'informations sur ses extrémistes de Daech et d'Al Qaïda. La rupture de la coopération diplomatique avec Damas prive les services de renseignements français de collaboration avec leurs homologues syriens. Le président Hollande est désormais sur la sellette et la presse internationale évoque déjà une prochaine défaite aux élections présidentielles de l'actuel locataire de l'Elysée. Des affrontements opposent manifestants et éléments des forces de l'ordre. Des voitures de la police incendiés et des blessés sont à déplorer. Des médias croient que la situation en France ressemble au «printemps arabe», avec des images de chaos.