La prise en charge de la rééducation fonctionnelle des patients atteints de sclérose en plaques (SEP) sera bientôt consolidée au Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) à la faveur de la réalisation et de l'équipement d'une nouvelle structure spécialisée, selon un responsable du service. «Il s'agit d'une importante opération de mise à niveau à même d'améliorer l'approche fonctionnelle, sachant que la place de la rééducation est prépondérante dans la prise en charge de cette maladie», a précisé le Pr Khaled Layadi à l'occasion d'une rencontre entre praticiens et patients coïncidant avec la journée mondiale de la SEP. Ce spécialiste, chef du service de médecine physique et de réadaptation du CHUO, a fait savoir dans ce cadre que la nouvelle structure sera dotée de trois plateaux techniques comportant tous les équipements nécessaires (imagerie, analyses et traitement de l'équilibre). «Erigée sur l'ancien site du service considéré, la nouvelle bâtisse se caractérise par sa conception conforme aux normes en vigueur, et ce, tant au plan de l'accessibilité que celui de l'aménagement des espaces», a souligné le Pr Layadi. «Tous les examens médicaux requis pourront être effectués sur place», a-t-il dit en faisant aussi part de la création de deux ailes d'hospitalisation au niveau de ce même service où les praticiens prodigueront les séances de rééducation au chevet du patient (alité). «La SEP est une maladie neurologique centrale chronique et évolutive qui engendre souvent des handicaps très sévères», a rappelé ce spécialiste initiateur de la rencontre ayant réuni les différents acteurs de la prise en charge de la pathologie et des patients. Les troubles de la vision, les douleurs ophtalmiques, le déficit musculaire, la paralysie, les troubles de l'équilibre, l'incapacité de marcher convenablement et les troubles urinaires figurent parmi les nombreux symptômes de la SEP. «Les traitements de fond et symptomatiques s'avèrent parfois insuffisants, d'où le recours à la rééducation pour les patients afin qu'ils puissent surmonter leur situation de handicap par des exercices d'assouplissement, de renforcement musculaire, de travail d'équilibre et d'amélioration de la marche», a expliqué le Pr Layadi. Il s'est en outre félicité de la rencontre ayant réuni praticiens et patients, estimant qu'elle a permis de «mieux mesurer les attentes des malades vis-à-vis des neurologues, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, psychomotriciens et psychologues».