L'embellie qu'ont connus les prix des fruits et légumes à Annaba durant la deuxième quinzaine de mai et une toute petite semaine de ce mois, n'aura pas duré. Le citoyen assiste désarmé à une virulente flambée de la mercuriale que rien ne semble pouvoir maitriser. Une virée à travers les marchés de fruits et de légumes permet de constater cette irrésistible ascension. Hormis la pomme de terre qui est cédée à plus ou moins 40 DA au niveau des marchés de Souk Ellil et El hatab réputés plus cléments par rapport au marché central de la rue Emir Abdelkader, les autres produits maraichers sont quasiment inabordables. La carotte est, en effet, écoulée à 60 DA, de même que l'oignon, alors que la tomate culmine à 80 DA et le poivron doux et piquant à 70 DA. Autant de " cotations " qui illustrent on ne peut pire la tendance à la hausse.. Outrés, les pères de famille pointent du doigt les commerçants comme étant les seuls responsables de la dégradation de leur pouvoir d'achat. Une accusation que ces derniers rejettent, tout en accusant à leur tour les mandataires qui font ce qu'ils veulent de la mercuriale, selon eux. Les agriculteurs de leur coté mettent en avant le fait que l'on soit encore à l'intersaison et que la nouvelle production n'est pas encore arrivée sur le marché. De l'avis de ceux-ci, dans moins de quinze jours les prix devraient connaitre une baisse notable, voire sensible. Ce raisonnement ne concernerait toutefois pas la tomate, produit de base, qui ne sera réellement cédé à un prix abordable et sous sa forme hybride qu'en haute saison, c'est-à-dire à partir de la fin du mois de juillet, affirment les agriculteurs. Et de préciser que la tomate attendue sera de moindre qualité mais qu'elle coutera entre 15 et 20 DA au maximum, ceci à la condition que les champs touchés par les récentes inondations dues aux fortes précipitations de mai passé aient pu être préservés. Ce qui n'est pas le cas pour les superficies cultivées des régions de Chihani, Besbes ou encore de Ben Mhidi, dans la wilaya limitrophe d'El Tarf ajoutera un de nos interlocuteurs. Ce disant, il invite à mi mots le brave citoyen à se contenter de la baraka divine pour nourrir les siens.