La wilaya de Médéa, notamment les alentours de la localité de Mihoub, épicentre du dernier séisme, continue de vivre au rythme des répliques. Hier, deux nouvelles secousses entre 3,5 et 4,3 degrés sur l'échelle de Richter ont été enregistrées, plongeant de nouveau la population dans la psychose. Côté mesures d'urgence prises par les autorités, le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui, qui emboîte le pas à Abdelmadjid Tebboune, a donné, hier à Médéa «carte blanche» aux autorités locales pour qu'elles prennent les mesures à même d'aider la population des zones affectées par le séisme à surmonter leurs difficultés. «Il ne faut pas hésiter à prendre les mesures qui s'imposent pour faire face à la situation exceptionnelle que vit la région. Il faut que les citoyens se sentent pris en charge par l'Etat, qu'ils sentent également que les pouvoirs publics sont à leur côté et qu'ils font tout pour atténuer leurs souffrances», a indiqué Bedoui à l'issue d'un point de la situation sur le séisme de Mihoub, présenté au siège de la wilaya. Le ministre de l'Intérieur a insisté sur l'efficacité des actions qui seront entreprises dans le cadre de la gestion des effets de ce séisme, estimant «vital que le citoyen ne se sente plus livré à lui-même», et qu'il bénéficie du soutien et de l'accompagnement des pouvoirs publics. Par ailleurs, les autorités locales ont été invitées à coordonner leurs actions et à mobiliser tous les moyens humains et matériels pour permettre à la vie de reprendre rapidement son cours normal dans la région. De son côté, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem, a indiqué que les cellules de proximité de la région vont devoir redoubler d'efforts et se rapprocher davantage des sinistrés. Elle a annoncé, à cet égard, l'élaboration d'un plan d'accompagnement des sinistrés, à l'occasion du mois sacré de Ramadhan, assurant que ce travail de prise en charge sera étendu sur toute la période estivale de façon à ce que les sinistrés puisent reprendre une vie normale.