Encore une dure épreuve pour les étudiants de l'UMMTO. En plus de passer le mois sacré loin du cocon familial, de l'ambiance des soirées ramadanesques, ils ont été surpris du menu proposé par les restaurants universitaires, maigre pour une longue journée de jeûne. Ce sont les résidents de la cité garçons Hasnaoua 1 qui se sont les plus lésés lors de la rupture du jeûne des deux premiers jours du mois sacré. Ils disent qu'après avoir fait la chaîne durant plus d'une heure, ils ont eu droit à un repas médiocre, sans goût ni saveur. «Pour une chambre de quatre résidents, on a 200 cl de chorba, 200 g de pomme de terre, 3 petits bouts de viande et des déchets de zlabiya», décrivent-ils. Ces derniers disent que c'est impossible de faire carême à l'université de Tizi Ouzou qui ne donne pas grande importance aux besoins des étudiants qui ont besoin d'un repas équilibré pour pouvoir tenir le long d'une journée d'été de jeûne. De nombreuses personnes ont montré leur solidarité avec ces derniers et ils leur ont souhaité bon courage. Certains leurs ont même proposé de ne pas dîner au sein de l'université mais se rendre dans les restaurants Rahma qui se multiplient lors du mois de Ramadhan dans la ville des genêts. Certains étudiants, qui ont du mal à tenir, ont pris la décision de geler les examens qui ont été programmés pour le 12 du mois en cours et les reporter pour le mois de septembre. Une décision à laquelle s'opposent d'autres étudiants qui ne veulent pas passer les examens de deux semestres l'un après l'autre. Du côté des filles, les résidentes n'ont pas eu de souci. Elles se sont même montrées plus débrouillardes. S'y connaissant en cuisine et ayant quelques idées, la majeure partie des étudiantes qui ne sont pas encore rentrées chez elles ont utilisé le repas servi dans les restaurants universitaires et leur ont changé de formule. Les pommes de terre ont été écrasées pour en faire des bourek avec un peu de viande, d'autres ont préféré les écraser avec tous les autres légumes qui viennent avec, et en faire une soupe. Le restant des boules de viande hachée a été transformé en un plat de résistance avec des frites pour en faire un kebab ou de la sauce pour riz et d'autres recettes encore. Accompagnés de chorba, d'un peu de salade et du dessert (un peu de zlabya et yaourt) les filles ont pu avoir de jolies tables et de quoi bien se nourrir.