Les prix des fruits et légumes connaîtront une légère hausse au cours de la première semaine du mois de Ramadhan au détail et resteront stables dans les marchés de gros. El Hadj Tahar Boulenouar, président de l'Association nationale des commerçants et artisans (Anca), a indiqué que «la consommation durant cette période augmentera de 20%». «La culture du stockage des produits alimentaires par le consommateur algérien favorise la flambée des prix les dix premiers jours du mois sacré. La forte demande générera une augmentation des prix», a-t-il expliqué. Il a rassuré quant à la disponibilité des fruits et légumes. «Le mois du jeûne coïncidera cette année avec une abondance de l'offre. Les légumes de saison (pomme de terre, tomate, salade, haricot vert, piment, oignon...) seront disponibles en quantités suffisantes. Les produits de Aïn Defla, Mostaganem et de la Mitidja ainsi que ceux des Hauts-Plateaux inonderont les marchés jusqu'au 5 août, a expliqué Boulanouar. C'est le cas des prix des fruits tels que la pastèque, le melon, la pêche et l'abricot. Les représentants des 43 marchés de gros de fruits et légumes ont pris des dispositions pour assurer l'approvisionnement». Les produits d'alimentation générale, tels que les pâtes et légumes secs seront également disponibles. Seuls les prix des fruits secs importés d'Egypte et de Turquie resteront élevés. Côté viandes, les prix de la viande blanche connaîtra une légère hausse due à l'augmentation de la demande, contrairement à la viande rouge. L'importation des viandes rouges (4000 tonnes importées) stabilisera ses prix. «Le prix actuel de la viande blanche est de 180 à 200 DA le kilo. Ces prix n'arrangent pas les producteurs. Pour avoir leur marge bénéficiaire, le kilo de poulet doit être cédé à 250-300 DA», explique Boulenouar. Les prix des poissons demeureront élevés vu la baisse de l'offre. Le président de l'Anca a parlé de «stabilité» des prix, mais craint une hausse durant la première semaine. Boulenouar lance un appel aux consommateurs pour éviter le gaspillage. «5 à 10% des produits achetés sont jetés», signale-t-il. Boulenouar insiste sur l'implication des collectivités locales pour éviter le retour de l'informel là où il a été éradiqué. «L'informel occasionne de grandes pertes à l'économie nationale. Il couvre 40% du marché national, et près de 80% de produits périmés y sont écoulés», dit-il.