Le candidat pour l'élection présidentielle américaine, Donald Trump, candidat républicain, développe davantage sa rhétorique antimusulmane après l'attentat d'Orlando. L'avance d'Hillary Clinton sur le milliardaire Donald Trump dans les intentions de vote pour la présidentielle américaine du 8 novembre s'est légèrement réduite depuis la semaine dernière, d'après le premier sondage Reuters/Ipsos publié après la tuerie d'Orlando. Le candidat républicain a réitéré depuis sa proposition d'interdire provisoirement aux musulmans l'accès au territoire américain et a reproché à Barack Obama de ne pas faire le nécessaire contre «le terrorisme islamiste radical», tandis que sa rivale démocrate a mis en garde contre les amalgames. Le sondage, réalisé de vendredi à mardi, crédite l'ex-secrétaire d'Etat de 11,6 points d'avance sur l'homme d'affaires new-yorkais et candidat républicain, alors qu'elle en comptait 13, cinq jours plus tôt. 33% des sondés sont prêts à voter pour le candidat républicain, tandis que 44,6% se prononcent en faveur de la démocrate (22,4% s'abstiennent). Hillary Clinton a remporté mardi le dernier scrutin des primaires démocrates, à Washington, le même soir où elle rencontrait Bernie Sanders, qui conditionne son ralliement. La candidate démocrate à la Maison-Blanche a été déclarée gagnante par les chaînes CNN et NBC dans la capitale fédérale, où elle obtenait près de 80% des voix, selon des résultats portant sur un tiers des bureaux de vote. Elle avait déjà scellé l'investiture, la semaine dernière, en dépassant le nombre de délégués requis pour être désignée lors de la convention de Philadelphie, du 25 au 28 juillet. Au total, des primaires ou des «caucus» (assemblées d'électeurs) ont été organisés dans les 50 Etats américains, les cinq territoires (Porto Rico…) ainsi qu'à Washington D.C., dont le statut juridique est à part. Les démocrates de l'étranger ont également été consultés. Hillary Clinton a remporté 34 de ces 57 scrutins. Mais Bernie Sanders ne s'est pas officiellement déclaré vaincu et semble négocier son ralliement formel, qui pourrait se traduire par la «libération» de ses délégués à la convention, afin de pouvoir symboliquement désigner à l'unanimité Hillary Clinton. Il a détaillé ses conditions lors d'une conférence de presse mardi à Washington. Il réclame en premier lieu une réforme du système des primaires démocrates. «Il est grand temps de lancer une transformation fondamentale du parti démocrate», a-t-il déclaré. Bernie Sanders souhaite ouvrir les primaires aux électeurs indépendants, et non seulement aux Américains qui s'inscrivent sur les listes électorales comme démocrates, ce qui est actuellement le cas dans de nombreux Etats. Il demande aussi au parti de soutenir l'inscription sur les listes électorales le jour-même des élections. Le sénateur a ensuite réclamé la désignation d'une nouvelle direction du parti démocrate afin de remplacer, notamment, la présidente actuelle, Debbie Wasserman Schultz, contestée par son camp en raison de son penchant perçu en faveur de Hillary Clinton.