La fiabilité des résultats issus des analyses médicales est le premier paramètre pour un bon diagnostic d'une pathologie. Mais pour arriver à des résultats les plus fiables possibles, il faudrait avoir les outils nécessaires qui doivent à leur tour bénéficier d'une accréditation d'un organisme indépendant. Pour ce qui est de l'Algérie, il faut savoir que «sur un total de 2000 laboratoires accréditables, aucun ne dispose d'une accréditation délivrée par Algerac, même si à l'heure actuelle, nous sommes en cours d'accréditer un laboratoire», a indiqué hier le directeur général de l'Organisme algérien d'accréditation, Noureddine Boudissa, joint par téléphone. Estimant d'une façon générale que beaucoup de progrès ont été enregistrés en Algérie en matière d'accréditation, notre interlocuteur dira que cette prise de conscience est surtout imposée par les textes qui rendent «l'accréditation obligatoire», non seulement dans le domaine médical, mais également dans le commerce, l'agriculture, l'industrie, les mines, la recherche scientifique et bien d'autres secteurs aussi. Dans ce sens, Boudissa prévoit que «d'ici la fin du premier semestre 2017, une trentaine de laboratoires seront accrédités pour porter ainsi leur nombre à quelque 115». Revenant au chapitre des laboratoires d'analyses médicales, Boudissa a révélé l'accréditation en cours d'un important laboratoire dans la région de Hassi Messaoud. «Ce laboratoire se situe dans la zone pétrolifère de Hassi Messaoud. Il est conventionné avec SOS Assistance médicale et emploie des médecins étrangers. Son accréditation est très importante dans la mesure où il travaille avec des organismes hospitaliers de par le monde», a-t-il expliqué, en ajoutant que d'autres organismes de santé suivront, surtout que pour avoir une notification OMS, il faut impérativement passer par Algerac, a insisté Boudissa. Une reconnaissance par les pairs Si l'Organisme algérien d'accréditation délivre des accréditations au profit de laboratoires et autres organes à caractère industriel ou autres, cet organisme est à son tour soumis à une évaluation par les pairs. Dans ce sens, Boudissa a annoncé que l'Organisme européen d'accréditation devrait procéder en février 2017 à son évaluation en vue de lui conférer une reconnaissance internationale en matière de certification de la qualité. Pour Boudissa, il s'agira de procéder à l'évaluation d'Algerac conformément aux standards internationaux en matière de normalisation, de métrologie et d'analyse. Selon lui, cet organisme national s'est engagé dans le processus d'obtention de l'accréditation internationale depuis quatre ans. C'est ainsi qu'il a également sollicité des organismes d'accréditation arabes et asiatiques en vue de garantir la compétitivité des produits algériens, d'élargir leurs exportations et de préserver l'économie de produits contrefaits. Pour sa part, Algerac prévoit d'accréditer 240 laboratoires et autres entités nationaux d'ici à 2020, qui s'ajouteront aux 80 accréditations remises jusqu'à fin mai dernier. Il faut savoir qu'une accréditation se fait à la demande d'un opérateur qui envisage de rendre son produit compétitif en faisant valoir l'accréditation comme argument de vente. Seulement, l'attestation d'une qualité par un organisme d'accréditation n'est pas un certificat à vie étant donné que l'accréditation est un document qui doit se renouveler périodiquement.