Pour lutter contre Daech, le Parlement libyen a appelé à une mobilisation totale. C'est la guerre opposant les extrémistes de cette organisation et les forces armées du nouveau gouvernement. Le président du Parlement libyen, Aguila Salah Issa, a appelé à une mobilisation totale dans le pays pour combattre les extrémistes d'Al Qaïda et de Daech. Le commandant des forces militaires subordonnées au Parlement libyen et président de la Chambre des représentants Aguila Salah Issa a déclaré une mobilisation totale dans le pays, a indiqué hier la chaîne de télévision Sky News Arabia. Le nouveau gouvernement libyen souhaite mobiliser le plus grand nombre possible des éléments des forces armées et des milices pour lutter contre Daech qui compterait, d'après les Américains, des milliers d'éléments. Les forces libyennes mènent actuellement des actions militaires à Tobrouk (ville portuaire de l'est de la côte libyenne, près de la frontière avec l'Egypte), luttant contre les extrémistes de Daech qui se sont emparés de territoires dans les villes de Benghazi et d'Agedabia. Les forces gouvernementales ont affronté, il y a quelques jours, les extrémistes de Daech à Syrte, province libyenne occupée par cette organisation. Le chef du quartier-général, Abdel-Razak al Nazouri, a été nommé par Aguila Salah Issa, le dirigeant militaire de la région se trouvant sur la côte de la Méditerranée qui comprend les villes de Benghazi et d'Agedabia, où les forces militaires luttent contre les terroristes. Le 31 mars dernier, un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Fayed el Sarraj a été mis en place en Libye. Le nouvel exécutif national n'a pas encore pu rétablir l'intégrité du pays dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Certaines régions libyennes sont toujours contrôlées par des extrémistes de Daech. Le gouvernement d'entente nationale dont les forces ont libéré une base aérienne stratégique prés de Syrte, occupée par Daech, a rejeté l'ingérence militaire étrangère, a sollicité la communauté internationale pour une aide en logistique dans le cadre de la lutte contre Daech qui voulait faire de Syrte son nouveau bastion à la faveur du chaos qui règne en Libye. L'ingérence militaire en Libye, en 2011, ordonnée par l'ex-président français Sarkozy et l'Otan a démantelé les institutions de ce pays et profité à Daech. Le président américain Obama a, récemment, reconnu avoir fait une erreur politique en ce qui concerne la Libye. «J'ai déjà dit que je considère notre intervention en Libye dans le cadre d'une coalition internationale comme ma plus grande erreur en termes de politique extérieure», a indiqué M. Obama. Aujourd' hui, la Libye est en guerre avec Daech qui occupe une partie de ses territoires.