Encore des rumeurs de fuite de sujets du bac au troisième jour des examens. Des internautes ont publié sur les réseaux sociaux, notamment sur facebook, des exemplaires de «prétendus» sujets. Prétendus, en effet, car des syndicalistes de l'éducation nationale ainsi que des élèves ont affirmé que ce ne sont pas les «mêmes sujets que ceux distribués aux examens». «Nous avons pu vérifier la véracité des rumeurs et il s'est avéré que ce sont des faux», affirme d'emblée le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Achour Idir. «Pour les premier et deuxième jours, plusieurs sujets pour chaque matière ont été partagés sur les pages facebook, prétendant que ça allait être ceux que les candidats auront à traiter le jour J. Seulement, aucun d'eux n'a été le bon. Il ne s'agit que de rumeurs», explique le SG du CLA. Pour lui, il s'agit là d'une volonté de «perturber l'élève et le secteur de l'Education en même temps». Sinon, ajoute-t-il, «ça pourrait être l'œuvre de petits génies en informatique qui veulent tester leurs capacités à pirater des sites hautement sécurisés». Ce qui est clair, pour notre interlocuteur, c'est que les sujets sont des «faux». «Les candidats doivent rester concentrés sur leurs épreuves et ne pas se laisser influencer par tout ce qui se passe autour d'eux», conseille-t-il. Leur état d'esprit, a-t-il rappelé, a déjà «pris un coup» lors des évènements qui ont eu lieu lors de la première session du 29 mai dernier. Un point de vue que partage également le Cnapest. Son secrétaire général, Boudiba Messaoud, fera savoir que 5% des candidats scolarisés ne se sont pas présentés pour cette 2e session. «Leurs parents nous ont affirmé avoir tout essayé pour inciter leurs enfants à passer l'examen et tenter de décrocher le concours. En vain. Ces élèves ont préféré refaire leur terminale», confie le SG du Cnapest. Chez les candidats libres, au moins 25% des inscrits se sont désistés, fait-il encore savoir. Pour le chargé de communication de la fédération de l'éducation (Snapap), «il faut sanctionner les auteurs des fuites de sujets au bac1 et aussi ceux qui essayent de discréditer le bac 2». Ferguenis Nabil, regrette, en outre, que le gouvernement «ne soit pas capable d'assurer le bon déroulement des examens, lui qui est allé jusqu'à demander la coupure du réseau internet pour éviter la fraude». Face au doute de certains et aux confirmations d'autres, le ministère de l'Education n'a, à ce jour, pas réagi à ces rumeurs. Nos tentatives de le joindre sont restés sans suite. Selon des syndicalistes, Nouria Benghebrit «doit s'exprimer publiquement sur les prétendus fuites de sujets».