à une semaine du déroulement de l'examen partiel du bac 2016, la confusion s'installe chez les parents et les candidats qui pensaient n'être pas concernés par l'examen. En effet, les candidats de la filière lettres et langues étrangères semblent concernés par cette session alors que le communiqué officiel du ministère de l'Education nationale ne les a pas évoqués. « Le problème se situe dans le fait que le communiqué officiel lu par la ministre de l'Education nationale lors de la conférence de presse n'a pas évoqué la filière lettres et langues étrangères, ce qui fait que les candidats ne devaient refaire aucun examen. Mais sur la page facebook du ministère, cette filière a été citée et les candidats devront repasser un examen, à savoir l'histoire-géographie », a expliqué Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de I'éducation (Cnapeste). En estimant que la page facebook « n'est pas une référence officielle », Messaoud Boudiba regrette « cet amalgame » qui va « déstabiliser davantage les candidats et le déroulement de l'examen ». « Il est malheureux qu'une situation pareille se produise à quelques jours de l'examen. La situation n'est pas claire et aucun communiqué officiel ne vient apporter la précision idoine », a-t-il dit. Abondant dans le même sens, Amraoui Messaoud, SG du l'Union nationale du personnel des secteurs de l'éducation et de la formation (UNPEF), confirme les faits. « Certains élèves sont concernés, mais ils ne sont toujours pas informés. Tout le monde a suivi la conférence de presse de la ministre et a retenu le communiqué, mais il se trouve que la situation a évolué et qu'il y a de nouvelles donnes, alors que les parents et les candidats ne sont pas au courant », a-t-il expliqué. Pour lui, le ministère doit « tout faire pour communiquer à tous les niveaux et de manière intensive sur les changements opérés afin de mettre au courant les concernés ». Car, a-t-il ajouté, « les parents sont inquiets et les élèves sont perdus ». Si Boudiba estime que « la remise, demain, des convocations aux candidats », sera une bonne occasion pour avoir une information fiable, Amraoui affirme « qu'il ne faut pas attendre cette date pour rendre publiques des informations aussi importantes et décisives pour l'avenir des candidats. » Achour Idir, du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), estime que l'oubli d'évoquer la filière lettres et langues étrangères n'est qu'« une omission » de la part de la ministre de l'Education nationale. « Il y a eu une omission dans la conférence de presse. Dans le planning officiel qui va être diffusé au niveau des établissements scolaires, les candidats de cette filière sont effectivement concernés par cet examen partiel du bac », a-t-il indiqué. Pour Idir Achour, la fuite des sujets du bac n'a pas une ampleur nationale étant donné que seulement 3 à 4% des élèves ont eu échos de la fuite des sujets. Chaleur et ramadhan font que cet examen partiel du bac ne va pas être une tâche facile pour les candidats concernés. Face à la fermeture des établissements, l'interruption des cours particuliers, les candidats au bac comptent seulement sur les révisions individuelles. « Le grand problème qui se pose c'est que beaucoup de candidats refusent d'aller repasser le bac. Ils sont démoralisés. Ça crée des tensions et les parents sont inquiets », a indiqué Messaoud Boudiba. « Il va faire très chaud. Nous avons souhaité que les examens se déroulent la matinée à partir de 7 heures, mais ça n'a pas été le cas. Si le climat est clément au nord du pays, ce n'est pas le cas dans les régions du Sud où les choses sont très compliquées et la chaleur suffocante », a-t-il ajouté.