Au lendemain de la confirmation de trois cas de paludisme qui ont entraîné la mort d'un enfant de 13 ans, dans la wilaya d'Adrar, une série de mesures préventives ont été prises par les services communaux de Bouda (25 km à l'ouest d'Adrar). Selon le bureau d'hygiène et de protection de la santé de cette collectivité, cité par l'APS, plusieurs mesures pratiques quotidiennes ont été exécutées en coordination avec la société civile, notamment l'aspersion d'insecticides à travers les rues, quartiers d'habitation et lieux publics, plus particulièrement autour du foyer de la famille touchée par la maladie. Les agents du bureau communal d'hygiène et de la protection de la santé, en coordination avec les services de la santé, multiplient les visites à la famille où ont été décelés des cas de paludisme, en sus des prélèvements d'échantillons de l'eau potable de la région et dont les analyses en laboratoire ont confirmé leur bonne qualité. Le directeur de la santé de la wilaya d'Adrar, Hocine Boumada, nous a indiqué que ses services «ont effectué une centaine d'auscultations de membres de la famille des victimes et d'autres habitants du ksar». Aucun nouveau cas de la maladie n'est décelé, rassure-t-il, expliquant que toutes les analyses préventives de laboratoire se sont avérées négatives. Il a confié sur ce plan qu'une enquête épidémiologique et entomologiques a été effectuée et ses résultats ont infirmé l'existence de l'insecte vecteur «l'anophèle femelle», ce qui permet de conclure qu'elle est «importée». Pour le même responsable, la seule hypothèse est que la maladie «a été importée par un membre de la famille de l'enfant décédé». C'est ce que d'ailleurs confirme le ministère de la Santé dans un communiqué rendu public hier, en évoquant une espèce de plasmodium falciparum, «qui n'existe pas en Algérie».