La France coloniale avait introduit dès 1890 la guillotine en Algérie et a fait subir ce supplice au premier indigène poursuivi pour délit de droit commun au cours d'une exécution publique sur une place à Bab El Oued. Après le déclenchement de la guerre de libération et pour montrer sa détermination à mettre en œuvre l'horreur et sa sauvagerie pour garder l'Algérie, elle a commencé à guillotiner les moudjahdine condamnés à mort. Après Zabana et Ferradj Abdelkader (exécutés le 19 juin 1956, ce fut le tour de Ferradj Makhlouf (le frère de Abdelkader), un mineur, d'être guillotiné en 1957. Les exécutions à la guillotine pour des militants pour la guerre de libération ne cessèrent que le 29 août 1958 avec l'exécution de Aoussi Ben Mohamed et son père Aoussi Mohammed Ben Bachir. Le rapport de la prison de Barberousse mentionne qu'au cours de cette exécution, le fils de l'exécuteur, Fernand Meissonnier, actionnera lui-même, exceptionnellement, le couperet. L'usage de la guillotine en Algérie ne cessera que le 12 août 1959 avec l'exécution de Ouis Mostefa condamné pour un délit de droit commun.