Ce vendredi de la mi-juin restera dans nos mémoires. Jouant leur dernière répétition avant d'aller parsemer le Festival du théâtre pour enfants de Khenchela, une vingtaine de petits comédiens de l'association Achbal Aïn Benian ont plongé complètement dans leur rôle pour défendre la nature et ses couleurs. Une classe de l'école Larbi Tebessi , dont le directeur ne ménage aucun effort pour encourager la culture et l'éducation des enfants, est transformée en salle de répétition. Ambiance théâtrale, scénographie réalisée par Boubekeur Khelifi et musique de Omar Chetoui donnent le coup d'envoi à la place des traditionnels trois coups de gendarme. Bien déguisés grâce au travail bien recherché du costumier Smaïl Laïmèche en fleurs, paon, corbeau et chouette, les comédiens se transforment le temps d'une pièce, le temps de défendre les belles couleurs de l'arc-en-ciel, le temps de rendre à la vie sa nature. Le théâtre pour sauvegarder l'environnement L'histoire imaginaire montre comment le corbeau vole le code secret du paon qui perdra ses jolies couleurs offertes par la nature. Aux scènes dramatiques suivent les beaux tableaux où toutes les fleurs s'unissent aux enfants avec la complicité de la chouette blanche pour retrouver le corbeau et le punir. Tout est bien qui finit bien, car le paon finira par retrouver le code secret et ses belles couleurs. Ce qui veut dire qu'après la dégradation et la pollution, l'être humain aura toujours les moyens de sauvegarder la nature et l'environnement. Au fait, derrière cette suite de tableaux, le scénariste envoie un message bien clair aux enfants pour qu'ils défendent l'environnement dans lequel ils vivent. Après la scène finale, on se retourne pour revoir le metteur en scène Mohamed Islam Abbès qui a signé de véritables œuvres pour grands et petits telles que Ghoutia, Abouab El Mahroussa et Raoudhet Ennour. De l'autre côté, la chorégraphe Nouara Idami, enseignante à l'ISMAS de Bordj El Kiffan, semble comblée par ces enfants qui font naturellement des pas de danse tout en offrant les plus beaux sourires. Le président de l'association Mustapha Alouane qui trouve encore des difficultés pour aider ces enfants à se produire est aussi content par les résultats. Il y a de fortes chances que les membres de Achbal Aïn Benian reviennent de Khenchela avec un prix. Pour nous, on se demande pourquoi une telle initiative n'a pas encore trouvé de sponsor, notamment du côté du ministère de l'Environnement ou des entreprises qui encouragent la culture et les enfants.