C'est un véritable défi que s'engage à accomplir le ministère de la Jeunesse et des Sports en s'attaquant au phénomène de la violence dans le sport, et plus particulièrement dans le football. En exhortant toutes les parties concernées directement ou indirectement par ce fléau à aller vers l'essentiel, c'est-à-dire envisager des solutions concrètes et, en somme, sortir de la phraséologie et autres trajectoires infructueuses, la tutelle du sport national affiche ainsi une détermination inébranlable pour endiguer ce mal qui a considérablement souillé notre championnat cette saison et surtout terni l'image du football algérien via le satellite par les images quelquefois choquantes qui étaient diffusées à travers la télévision. Et même si du côté du MJS on s'efforce quand même de relativiser le problème en soutenant que la situation n'a pas été aussi critique ni pire que les précédentes, il n'en demeure que l'initiative très opportune d'organiser un séminaire dont le thème sera les voies et les moyens de lutter contre la violence pour aboutir à une éradication totale et définitive de ce phénomène traduit assez bien l'importance de cette problématique. D'autant qu'elle intervient à un mois et demi du démarrage de la compétition et que de fil en aiguille cette volonté ferme de vouloir prendre le taureau par les cornes dévoile un nouveau plan de bataille qui va être lancé de manière conjuguée avec comme leitmotiv une tolérance zéro en matière d'incidents dans les stades et comme objectif, effacer toute trace même résiduelle de cette gangrène dont souffre notre football. Le séminaire qui sera organisé lundi à Ghermoul dans cette optique avec la participation de représentants de la LNF, de la DGSN, du ministère de la Justice, de la presse nationale ainsi que le concours d'un éminent professeur en sociologie, tentera donc de tracer la voie vers un nouveau paysage footballistique, en tout cas beaucoup plus conforme aux contours et exigences du professionnalisme qui doit impérativement intervenir lors de la saison 2010-2011. Chacun sait que ce sera évidemment plus facile à dire qu'à faire car toutes les tentatives amorcées dans ce sens au cours de ces dernières années sont demeurées un vœu pieux et n'ont jamais dissuadé les mauvaises pratiques du football algérien. Il va sans dire aussi que le MJS souhaite voir les clubs plus présents à ce genre de rencontres par le biais de leurs présidents qui sont non seulement partie prenante mais acteurs de premier plan dans ce combat qui n'est jamais gagné d'avance et encore moins lorsque les principaux concernés s'expriment par l'indifférence. La lutte contre la violence dans le sport est donc l'affaire de tous, y compris celle des médias dont le rôle éminemment important a été également souligné par le MJS dans l'organisation de ce séminaire.