Malgré les mesures d'austérité imposées par le ministère de la Culture au secteur, les rendez-vous culturels estivaux sont maintenus. Des festivals tels que celui de Timgad veulent attirer les touristes. Pas de grands changements, ni de grandes restrictions. L'activité culturelle estivale en Algérie pour cette année maintient ses rendez-vous et ne compte pas changer ses habitudes. Bien que le nombre de festivals culturels ait été ramené à 77 manifestations après «une révision des budgets alloués à chaque manifestation et sa périodicité», le financement de ces évènements reste élevé. A ce propos, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a annoncé récemment le maintien de tous les festivals internationaux dont 31 festivals nationaux et 18 locaux sur un total de 77 manifestations, après une réorganisation d'un nombre initial de 186 festivals. Pour le ministre de la Culture, la priorité était de «garder les festivals internationaux», considérés comme la «vitrine» de la culture algérienne. Ces derniers ont été revus sur leurs durées et le nombre de participants. Les festivals maintenus seront financés «à hauteur de 40% par les reliquats du budget de l'année précédente», a-t-il précisé. Quelques festivals, comme le Festival international des arts de l'Ahaggar ou le Festival maghrébin de la musique andalouse, sont «maintenus» mais «momentanément suspendus» pour revoir certains détails d'organisation et d'administration. Censés être un outil de promotion et de découverte des villes, de diffusion de jeunes artistes, un lieu de rencontre pour les professionnels, ou encore un atout touristique pour les villes, les festivals en Algérie sont appelés à jouer un rôle de promotion et porteurs de ces valeurs. La dimension culturelle et économique pour les villes et leur rayonnement international, censé être apporté par les festivals n'ont jamais été réalisés. Pour cette année, l'animation estivale sera présente. Dans le programme de l'ONCI, on retrouve du 12 au 19 juillet le festival de Timgad dans sa 38e édition. Il faut noter que ce festival ambitionne d'être l'équivalent de celui de Carthage en Tunisie qui attire régulièrement des milliers de touristes étrangers. Le festival du Théâtre amateur de Mostaganem (59e édition), qui est l'un des plus anciens festivals du pourtour méditerranéen et des pays arabes, est également programmé. Les célèbres soirées au théâtre de plein air de Sidi Fredj à Alger auront lieu du 13 au 24 juillet, en même temps avec les soirées musicales au théâtre de plein air Hasni-Chekroun d'Oran. De grands noms de la chanson mondiale prendront par à ces soirées, à l'exemple de Maâlem Medjber, Hasna El Becharia, Souad Asla, Julian Marley (fils de Bob Marley), Nadjwa Karam et Kadham Saher… A noter que ce sont les mêmes artistes qui se produiront à Timgad, au Casif et à Oran. Par ailleurs, le festival de Djemila, lui aussi organisé par l'ONCI, n'a pas encore été annoncé. Cela sans oublier l'apport incontestable des organisateurs privés qui investissent à grande échelle dans des infrastructures hôtelières, divertissantes et culturelles. Ces derniers se sont taillé la part du lion dans la programmation de soirées très animées et prévoient encore pour cette année une pléiade d'événements artistiques et culturels mais les tarifs restent élevés.