La divergence quant à la définition du terrorisme continue à créer la polémique et à encourager les organisations extrémistes. Des pays comme la Syrie en paient les frais. Des civils, en majorité des femmes et des enfants, sont tués à Alep par des extrémistes tirant des roquettes sur des quartiers à forte concentration humaine. Certains pays occidentaux et certains pays du Moyen-Orient refusent de condamner ces attaques. D'autres tentent de les «justifier» par une désinformation médiatique présentant les auteurs de ces crimes comme étant des opposants «modérés». Les responsables de Damas ont envoyé une lettre à l'ONU, dénonçant l'hypocrisie de certains Etats occidentaux. L'opposition «modérée» et le Front Al Nosra continuent d'attaquer Alep, essayant de la reprendre à l'armée syrienne. La veille, les pilonnages de foyers collectifs dans la ville d'Alep par les extrémistes du Front Al Nosra ont fait plus de 60 morts et près de 200 blessés, annonce le centre russe pour la réconciliation en Syrie. «Les tirs de roquettes de fabrication artisanale visant des foyers collectifs dans le quartier Furqan à Alep, effectués par les extrémistes du Front Al Nosra, ont fait plus de 60 morts et près de 200 blessés civils. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants», d'après la Russie. L'attaque a été perpétrée par des éléments de l'opposition «modérée», soutenue par les USA et les extrémistes du Front Al Nosra, malgré le cessez-le feu imposé lors de ces dernières 72 heures. En même temps, la population d'Alep, deuxième ville la plus importante de Syrie, continue de subir l'encerclement, privée de nourriture et de carburant. D'après l'agence de presse Sana, le ministère syrien des Affaires étrangères a envoyé une lettre au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et au Conseil de sécurité, dénonçant les puissances occidentales pour leur soutien aux groupes d'opposition «modérée» qui attaquent sans répit la ville, malgré le mois sacré de Ramadhan et l'accord sur le cessez-le-feu. «En soutenant les ‘modérés', la France, l'Angleterre et les USA, au lieu de lutter contre le terrorisme, ont pour but de renverser le président Bachar Al Assad», indique la lettre qui qualifie de «très hypocrite» la position de ces pays. Par ailleurs, Damas a demandé à l'Onu de «condamner immédiatement ces attaques terroristes et de prendre des mesures contre les Etats et les régimes qui soutiennent et financent le terrorisme, notamment Riyad, Doha et Ankara». Pour obtenir le retour de la paix en Syrie, l'ONU a organisé des négociations engageant le gouvernement de Damas et les rebelles. La Russie et les USA ont déployé des efforts pour l'instauration d'une trêve. Certains autres pays favorisent la continuité de la guerre, malheureusement, en faisant dans l'amalgame et présentent les extrémistes du Front Al Nosra comme étant des «rebelles».