S'il y a un point sur lequel les membres de la commission mixte pour la réforme du baccalauréat sont d'accord, c'est bien celui de ramener de 5 à 3 jours le nombre des jours d'examen. Tenue hier à Alger, la réunion de la commission mixte, composée de représentants du ministère de l'Education nationale et de partenaires sociaux, sera sanctionnée par un communiqué portant sur la réforme de l'examen du baccalauréat. Par la suite, le communiqué sera présenté, selon les syndicats, à l'atelier national consacré à la réforme des épreuves du bac, prévu jeudi, où plusieurs propositions sur ce sujet «très délicat» seront avancées, dont la nécessité de réduire le nombre de jours d'examen et la manière de valoriser le travail continu des élèves. S'exprimant sur ce sujet, le coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), Meziane Meriane, a indiqué que la réunion d'hier, la 6e du genre, sera consacrée à l'étude de l'ordre de priorité des propositions, au nombre de sept, relatives à la réforme du bac. «Le point essentiel dont la quasi-totalité des syndicats de l'éducation nationale sont d'accord est la réduction du nombre de jours d'examen de 5 à 3 avec deux matières par jour», a-t-il affirmé le syndicaliste cité par l'APS. Dans ce sens, une réflexion a été ouverte pour trouver une solution aux matières qui ne feront pas l'objet d'examen le jour J. «Il a été proposé la prise en considération de la fiche de synthèse de la 2e année secondaire ou bien de passer ces matières une année avant», a indiqué Meriane. De son côté, le président de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation nationale relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Laghlayadh Belamouri, a relevé l'importance de la réduction du nombre de jours des épreuves du bac et la concentration uniquement sur les matières essentielles pour chaque filière. Belamouri a émis le souhait de revenir au système de rachat, et ce, par le biais de la fiche de synthèse, pour forcer l'élève, selon ses propos, à ne pas quitter tôt les bancs d'école. Le Snapap souligne également la nécessité de la création de nouvelles filières, à l'exemple des sciences islamiques qui existaient, a-t-il fait rappeler, jusqu'en 2008. Pour sa part, le président de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), Sadek Dziri, a déclaré que son syndicat est pour le principe de la réduction du nombre de jours d'examen, à condition de l'instauration de deux fiches d'évaluation touchant toutes les matières des 2e et 3e années secondaires. «Pour nous, il est important de passer, le jour du bac, les matières essentielles mais avec, aussi, celles représentant l'identité nationale, à savoir l'arabe, le tamazight, l'histoire et les sciences islamiques», a-t-il conclu.