La commission mixte composée des représentants du ministère de l'Education nationale et des partenaires sociaux devrait se réunir aujourd'hui à Alger pour traiter les propositions à remettre à la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit au sujet de la réforme du baccalauréat. Les partenaires sociaux sont unanimes à souligner l'urgence d'introduire des changements à cet examen à compter de l'année prochaine. Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) défend l'idée d'aller vers des épreuves anticipées : un bac en deux parties. La première se déroulerait en deuxième année secondaire où les élèves seront examinés sur les matières secondaires. La deuxième partie se déroulerait en troisième année et concernera les matières essentielles. Le secrétaire général du syndicat, Boualem Amoura a précisé que des épreuves anticipées auront l'avantage de réduire la durée du bac. Le Satef n'est pas d'accord avec l'option d'une deuxième session. « C'est la crédibilité déjà écornée de cet examen qui est en jeu ». Le syndicat est, également, contre l'établissement de la fiche de synthèse sous le motif que celle-ci ne peut être un moyen d'évaluation fiable et juste. Pour sa part, le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba plaide pour la réhabilitation de la fiche de synthèse pour mieux évaluer les élèves et par ricochet lutter contre l'absentéisme qui prend de l'ampleur. Le Cnapest propose des épreuves anticipées en deux phases : les épreuves relatives aux matières secondaires se dérouleraient une année avant l'examen du bac et le reste des matières se fera en classe de terminale (les matières essentielles pour chaque filière). Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a plaidé pour l'instauration d'une deuxième session. Selon son secrétaire général, Idir Achour c'est une manière de donner une seconde chance aux candidats. D'autant que, selon lui, des élèves, brillants durant l'année, échouent à cause du stress. Cela dit, le SG du CLA relève que « le gouvernement qui conduit une politique d'austérité veut raccourcir la durée du bac. Cinq jours d'examen coûtent cher à l'Etat. » De son côté, le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane soutient l'idée de réduire la durée du bac de 5 à 3 jours. Pour lui, cela avantagerait les candidats sur le plan pédagogique en ce sens que cela réduira le stress qui peut influer négativement sur la concentration des candidats. Notre interlocuteur a indiqué que la réunion d'aujourd'hui permettra d'établir un classement en ce qui concerne les propositions des partenaires sociaux. Il a fait savoir que les propositions qui seront dégagées seront remises à la ministre de l'Education nationale puis au Gouvernement pour approbation.