Un diagnostic du format actuel de l'examen du baccalauréat et un ensemble de propositions pour une réforme immédiate pour un examen plus sûr seront abordés lors de l'atelier national qu'organisera jeudi le département de Nouria Benghebrit. Représentants du ministère du secteur et différentes formations syndicales formant une commission mixte se sont réunis, hier à Alger, pour préparer quelques points essentiels en préparation de l'atelier de grande envergure. La réunion a duré le long de la journée d'hier et devrait, selon les représentants de la commission mixte, se solder par un ensemble de recommandations et un communiqué final portant sur la réforme de l'examen du baccalauréat. Selon nos sources, le communiqué à transmettre et présenter à l'atelier national de jeudi enrichira les travaux par notamment plusieurs propositions pour une meilleure réforme du baccalauréat. Un sujet jugé par les participants à la réunion et l'ensemble des acteurs de l'éducation nationale de «très délicat» de par l'importance de l'examen décisif dans le parcours scolaires des trois paliers et des taches d'huile devenues fréquentes lors de son déroulement ces dernières années dont la plus dure était celle de la fuite «organisée» des sujets pour la session 2016 impliquant désolément cadres et enseignants du secteur. En effet, les propositions qui devront intervenir jeudi versent dans le rétablissement de l'image du secteur en général et de la crédibilité du baccalauréat en particulier. Il sera, également, question de revoir le programme et les modalités du passage de l'examen dès la prochaine session et ce, explique-t-on, de manière à valoriser le travail continu des élèves et éviter toute tentative de fraude ou autres atteintes à la fiabilité du bac. Rapporté hier par l'APS, le coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), Meziane Meriane, a indiqué que la réunion de la commission mixte, la 6e du genre, était consacrée à l'étude de l'ordre des priorités des propositions, au nombre de sept, relatives à la réforme du bac. «Le point essentiel dont la quasi-totalité des syndicats de l'éducation nationale sont d'accord est la réduction du nombre de jours d'examen de 5 à 3 jours avec deux matières par jour», a-t-il déclaré. Il a fait savoir qu'une réflexion a été ouverte pour trouver une solution aux matières qui ne feront pas l'objet d'examen le jour J. «Il a été proposé la prise en considération de la fiche de synthèse de la 2e année secondaire ou bien de passer ces matières une année avant», a-t-il expliqué. Pour sa part, le président de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation nationale relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Laghlayadh Belamouri, a souligné l'importance de la réduction du nombre de jours des épreuves du bac et la concentration uniquement sur les matières essentielles pour chaque filière. Il a, dans ce sillage, souhaité de revenir au système de rachat, et ce, par le biais de la fiche de synthèse, pour «forcer l'élève à ne pas quitter tôt les bancs d'école». Le Snapap souligne également la nécessité de la création de nouvelles filières à l'exemple des sciences islamiques qui existaient, rappelle-t-il, jusqu'en 2008. Même avis pour l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) notamment en ce qui concerne la diminution de la période d'examen. A en croire, son président, Sadek Dziri, le syndicat « est pour le principe de la réduction du nombre de jours d'examen de 3 à 4 jours, à condition de l'instauration de deux fiches d'évaluation touchant toutes les matières des 2e et 3e années secondaires».