Le gouvernement ne compte pas recourir à une loi de finances complémentaire pour cette année. Par contre, la loi de finances pour 2017 est actuellement en élaboration et sera présentée dans les délais fixés. C'est ce qu'a indiqué hier le ministre des Finances Hadji Baba Ammi. S'exprimant en marge de la présentation du projet de loi portant règlement budgétaire 2013 devant le Conseil de la nation, le ministre a tenu à souligner que «la loi de finances 2017 va apporter une vision sur le moyen terme et marquera le début d'adaptation du niveau des dépenses aux ressources financières du pays». Il a ajouté à cet effet que «cette loi va introduire de nouvelles dispositions notamment pour améliorer le niveau de recouvrement fiscal après les facilités accordées en vertu de la loi de finances 2012». «Ce qui permettra en conséquence, a précisé le ministre d'arrêter un nouveau calendrier pour le recouvrement fiscal et l'effacement des pénalités de retard». «Il y a des procédures qui seront élaborées, telles que celles portant sur la sécurité sociale pour améliorer des articles dans la loi de finances 2017 afin de ramasser plus d'impôts», a-t-il annoncé. Pas d'endettement extérieur S'agissant du rythme des dépenses, le ministre a confirmé que «le gouvernement ne va pas procéder à un changement brusque, mais aller amorcer graduellement la maîtrise des dépenses et leur adaptation aux ressources financières». Concernant l'ouverture de bureaux de changes, il a fait savoir que «le dossier est actuellement au niveau de la Banque d'Algérie qui est en train d'examiner les modalités d'ouverture de ces bureaux». Concernant l'emprunt obligataire lancé en avril dernier, le ministre a indiqué que «l'opération est toujours en cours et elle est continue dans les normes. Les résultats finaux seront certainement publiés au mois de novembre, date de clôture de l'opération», tout en qualifiant les montants souscrits à ce jour de «très encourageants». A une question relative à la baisse de la valeur du dinar, le ministre a souligné que «la Banque d'Algérie est responsable de sa dévaluation, car la stabilité du dinar est fixée par rapport aux normes pratiquées dans le marché financier». Au sujet de la visite d'une délégation du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie, Hadji Baba Ammi a coupé court à la rumeur, indiquant que ce déplacement vise à discuter sur les modalités d'octroi de financements extérieurs. Pour le ministre, «cette visite était déjà programmée avant et qu'elle n'a pas du tout de relation avec l'endettement extérieur». «L'Algérie a des relations avec les différentes institutions financières internationales», a-t-il soutenu.