Le ministre des finances Hadji Baba Ami a indiqué mardi à Alger qu'il n'y aura pas de loi de finances complémentaire (LFC) pour l'année 2016, faisant savoir que la loi de finances 2017, actuellement en élaboration, marquera le début de l'adaptation des dépenses aux ressources financières du pays. "Il n'y aura pas de loi de finances complémentaire cette année. Nous avons la loi de finances 2017 qui sera soumise dans les délais légaux. Pas de LFC 2016", a insisté le ministre dans une déclaration à la presse en marge de la présentation du projet de loi portant règlement budgétaire 2013 devant le Conseil de la nation. "La loi de finances 2017 apportera une vision sur le moyen terme et marquera le début d'adaptation du niveau des dépenses aux ressources financières du pays", a-t-il expliqué ajoutant que "la loi de finances 2017 développera une vision sur le moyen terme et nous y adapterons le niveau des dépenses en fonction des ressources dont nous disposerons. Nous ne procèderons pas à un changement brusque du niveau des dépenses des années précédentes, nous amorcerons graduellement la maîtrise des dépenses et leur adaptation à nos ressources financières". Cette loi introduit de nouvelles dispositions pour améliorer le niveau de recouvrement fiscal après les facilités accordées en vertu de la loi de finances 2012, ce qui permettra d'arrêter un nouveau calendrier pour le recouvrement fiscal et l'effacement des pénalités de retard", a souligné le ministre. En réponse à une question sur un lien entre la visite d'une délégation du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie et un retour à l'endettement extérieur, M. Hadi Baba Ami a opposé un démenti catégorique, précisant que cette visite était programmée depuis longtemps et qu'elle n'a pas de lien avec un quelconque endettement extérieur. Concernant l'emprunt obligataire lancé en avril dernier, le ministre a qualifié de "très encourageants" les montants souscrits à ce jour, ajoutant que les résultats définitifs seront communiqués au mois de novembre prochain, date de clôture de l'opération. Par ailleurs, le ministre a indiqué que le dossier des bureaux de change était encore à l'étude et que la Banque d'Algérie examinait actuellement les modalités d'ouverture de ces bureaux.