Le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, a reçu hier à Alger le directeur adjoint du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Adnan Mazarei. Cette réunion a duré plus d'une heure de discussions intenses tournées notamment sur la situation économique et financière, ainsi que sur le développement des affaires. En marge de cette rencontre, Ali Haddad a tenu à souligner que «le représentant du FMI nous a informé sur la situation alarmante économique et financière au niveau mondial». S'agissant de la baisse des prix du pétrole, Ali Haddad a indiqué que «le représentant du FMI ne prévoit pas une hausse et que les prix ne pourront jamais dépasser les 50 dollars». Et de poursuivre que «lors de cette réunion, M. Adnan Mazarei a insisté sur la nécessité de mettre en place des instruments adéquats qui garantissent une meilleure gestion de la crise économique mondiale». «Il nous a expliqué (le représentant du FMI, ndlr) que le choc pétrolier, qui a débuté en 2014, va continuer jusqu'en 2020.» Le président du FCE a précisé au haut responsable du FMI que «l'Algérie est très consciente de cette situation et a pris toutes les mesures pour faire face à cette crise. L'Algérie est prête à affronter cette situation même si les prix du pétrole baisseront à moins de 50 dollars». Pour appuyer ses dires, Ali Haddad a souligné que «l'Algérie est le plus grand pays en Afrique et qu'elle recèle réellement d'importantes potentialités lui permettant d'accroître son économie et de se développer». De son côté, Adnan Mazarei a indiqué que sa visite en Algérie lui permettra d'évaluer la situation économique de l'Algérie. «A travers nos différentes rencontres avec les responsables algériens, notamment ceux du ministère des finances, nous avons pris connaissance des défis qui se présentent à l'Algérie durant cette période marquée par la baisse des prix du pétrole», a-t-il expliqué. Le représentant du FMI s'est montré optimiste quant aux capacités de l'Algérie à faire face à la crise en affirmant que «l'Algérie est en train de formuler une vision pour faire face à cette situation. Les autorités ont bien compris qu'il fallait agir rapidement. L'Algérie n'a pas besoin de nous dans la situation actuelle», a-t-il assuré. Et d'ajouter que «le FMI peut jouer un rôle important pour donner des conseils économiques et financiers pour les différentes institutions, notamment celle du secteur bancaire». Dans son dernier rapport annuel sur l'économie algérienne, le FMI avait souligné que l'Algérie était en mesure de faire face au choc pétrolier. Pour cette institution, la chute des cours du pétrole n'a eu jusque-là qu'un effet limité sur la croissance. Les prévisions de croissance du FMI laissent entrevoir une amélioration jusqu'en 2021 malgré la baisse des cours du brut qui semble se maintenir dans la durée. En 2015, le PIB réel de l'Algérie a progressé de 3,9%, selon le FMI qui table sur une croissance de 3,4% en 2016 et de 2,9% en 2017.