Cette nouvelle unité, dont le siège serait installé à Boumerdès, aura pour mission de combattre le terrorisme et le crime organisé. La Direction générale de la sûreté nationale renforce ses effectifs chargés de lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Après la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) chargée de combattre la criminalité et le grand banditisme, la DGSN a annoncé, hier à partir d'Oran, à l'occasion de la fête nationale de la police, la mise en place du Groupement des opérations spéciales de la police (Gosp). Cette unité d'élite de choc, dont la première promotion vient de voir le jour et dont l'acronyme est illustré d'une tête de lion, aura son quartier général à Boumerdès, une région très sensible sur le plan sécuritaire. Placé sous l'autorité directe du général-major Abdelghani Hamel, le Gosp doit intervenir dans des situations extrêmes, notamment le terrorisme urbain et le grand banditisme. Les évènements qu'ont connus récemment les principales capitales européennes ont dû conforter les responsables sécuritaires algériens dans la mise en place de ce nouveau corps. Des événements de crise, où il est nécessaire d'utiliser des techniques et des moyens spécifiques pour neutraliser des individus dangereux. L'Algérie, qui a déjà une longue expérience en matière de lutte antiterroriste, compte prendre les devants, d'autant plus que les différentes unités de la sûreté nationale ont acquis un important savoir-faire. D'ailleurs, la composante de cette nouvelle unité sera issue des rangs d'autres unités d'élite ayant un capital expérience dans la lutte antiterroriste. Il s'agit des Brigade de recherche et d'investigation (BRI) et la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ). Cette super unité a été créée à l'issue d'une sélection rigoureuse de ses éléments, basée sur l'âge, une excellente condition physique renforcée par une endurance et une forte résistance au stress. Quant à sa formation technique, elle a été confiée à la Gendarmerie nationale qui dispose d'une longue expérience nationale et internationale dans le domaine. Cette unité d'élite vient également combler le vide laissé par la dissolution du Groupe d'intervention rapide (GIS) après la restructuration du DRS. Lors de sa dernière visite en France, le directeur général de la sûreté nationale, qui s'est imprégné des activités et opérations d'intervention du Raid, unité d'élite de la police française, a envisagé la mise en place de l'équivalent de cette unité au niveau de la sûreté nationale. Le terrorisme urbain demeure une menace réelle contre lequel il faut lutter en permanence. Ainsi, dès son entrée en service, le Gosp est appelé à intervenir dans des situations graves, telles que la libération d'otages, le démantèlement d'associations de malfaiteurs et surtout la contribution dans la lutte antiterroriste urbaine. Agissant par anticipation, la sûreté nationale, pour parer à une éventuelle attaque terroriste en milieu urbain, compte mettre à la disposition de cette nouvelle unité d'élite d'imposants moyens logistiques pour réussir sa mission. Les derniers attentats et attaques terroristes ayant ciblé la France, la Belgique et l'Allemagne ont visé des lieux publics, comme les grandes surfaces, le métro et le tramway. Un argument supplémentaire pour la mise en place du Gosp, d'autant plus que l'Algérie possède un vaste réseau de ces moyens de transport de masse et des espaces commerciaux.