Les tout récents attentats en Allemagne exercent une pression sur la chancelière Angela Merkel et suscitent la crainte au sein des réfugiés dans ce pays. Il faut dire que les autorités allemandes ont fait preuve d'une grande sagesse, évitant de faire dans l'islamophobie après les attaques dont ce pays est victime depuis quelques jours. Les Allemands ont rejeté toute stigmatisation des réfugiés. L'inquiétude persiste... D'après le Daily Mail, les attaques vont renforcer l'inquiétude à l'égard de ceux qu'on appelle «loups solitaires et exerceront une pression politique sur la chancelière d'Allemagne». Dimanche, un réfugié syrien a tué à la machette une femme à Reutlingen (cinq autres personnes ont été blessées). Le même jour, un demandeur d'asile syrien s'est fait exploser à proximité d'un festival de musique à Ansbach, en Bavière, blessant 12 personnes. Samedi, un jeune Allemand d'origine iranienne a tué neuf personnes dans une fusillade à Munich. Enfin, lundi 18 juillet, un jeune Afghan a mené une attaque à la hache dans un train en Bavière, blessant quatre personnes. A l'exception de l'auteur de la fusillade de Munich, les autres attaques ont été menées par des personnes arrivées en Allemagne avec le flot de migrants. D'où des interrogations sur la politique migratoire de portes ouvertes appliquée par Angela Merkel. Rien qu'en 2015, environ un million de réfugiés fuyant la guerre en Afghanistan, en Syrie et en Irak sont arrivés en Allemagne. L'Allemagne a refusé d'octroyer le statut de réfugié à l'individu qui s'est fait exploser dans la ville bavaroise d'Ansbach dimanche. Le refus des autorités allemandes a été expliqué par le fait qu'il avait déjà reçu ce statut en Bulgarie en décembre 2013. Des islamophobes tenteront de manipuler l'opinion publique contre la politique d'accueil des réfugiés. «Dans la conscience de nombreuses personnes, son arrivée (l'auteur de l'attaque à la hache, d'origine afghane) est directement liée à Merkel et à sa politique libérale à l'égard des réfugiés», a commenté le politologue de l'Université de Bonn, Frank Decker. «Cela encouragera ceux qui ont qualifié d'erreur la politique de Merkel. Merle sera accusée», estime ce politologue, cité par l'agence de presse russe Sputnik. Les chefs de file du parti Alternative pour l'Allemagne (extrême droite), hostile aux réfugiés, ont déjà estimé que Mme Merkel et ses partisans étaient coupables de la dégradation de la situation en matière de sécurité car leur «politique hospitalière a fait venir en Allemagne un trop grand nombre de musulmans jeunes, illettrés et radicaux». L'Allemagne qui a milité au sein de l'Europe pour l'accueil d'un grand nombre de réfugiés et de migrants, a été critiquée par certains pays de ce continent pour cette politique. Angela Merkel favorable à l'accueil de réfugiés et migrants est, aujourd'hui, face à des critiques qui émanent d'islamophobes tentant d'obtenir l'abandon par la chancelière de sa politique humanitaire. Les attaques profitent aux criminels de Daech et aux extrémistes islamophobes. Les réfugiés et migrants qui ont fui les exactions de Daech en Syrie et ailleurs dans le monde sont dans une situation délicate.