La section syndicale de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de Bouira, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), dénonce énergiquement les infractions enregistrées dans la gestion des œuvres sociales. De ce fait, le bureau syndical interpelle Ouled Ali El Hadi, ministre de la Jeunesse et des Sports, et lui demande d'intervenir pour mettre un terme à l'anarchie et l'injustice qui y règnent. Dans une requête adressée au MJS, la section syndicale a tenu à dénoncer l'immobilisme de la direction de la DJS et l'absence de volonté de ses responsables. Les demandes d'audience envoyées au directeur de la jeunesse et des sports de Bouira depuis plusieurs mois sont restées lettre morte, affirment les auteurs de la requête. «Après avoir épuisé toutes les voies de recours avec la direction, qui n'a pas agi pour apporter des solutions à une situation délétère qui nuit aux intérêts du secteur de la jeunesse et des sports, nous tenons à vous demander d'intervenir afin de remettre de l'ordre», lit-on dans la correspondance de la section syndicale envoyée au MJS. En outre, les syndicalises dénoncent également le favoritisme ambiant qui prévaut au niveau de la direction par rapport aux demandes de mutation des fonctionnaires et le droit à la promotion qui n'a pas été garanti. Ainsi, une centaine de postes de délégués communaux de la DJS sont toujours bloqués, selon les auteurs de la requête qui estiment d'ailleurs que la direction en question manque de volonté pour appliquer les lois en vigueur. Pour ce qui est des infractions constatées dans la gestion du dossier des œuvres sociales, un rapport établi par la section syndicale accable la commission en charge de ce dossier. D'après le rapport en question, la direction de tutelle ne protège pas l'argent de ses fonctionnaires et elle n'assure pas le contrôle et le suivi de la gestion du bureau des œuvres sociales. Le même rapport évoque les dépenses exagérées pour l'achat de l'électroménager, d'articles scolaires, etc. qui se font sans consultations ni cahier de charges et sans délibération du bureau. Le secteur de la jeunesse et des sports a connu déjà un mouvement de protestation, il y a quelques mois. Des dizaines de cadres demandaient l'amélioration de leurs conditions de travail et d'autres revendications liées à la gestion de leurs carrières.