Contacté par nos soins, le président de l'Association nationale des commerçants et des artisans (Anca), Boulenouar El Hadj Tahar, a estimé que la hausse des prix des véhicules est due à la forte demande. Tout en reconnaissant que la demande sur les voitures neuves ou d'occasion a enregistré une baisse, mais reste, selon lui, plus importante à l'offre disponible sur le marché. «Cette forte demande a provoqué la hausse des prix», a-t-il soutenu. «Le gouvernement mise sur le lancement de la production locale afin de satisfaire la demande et de créer un marché pour les futurs unités de montage. Mais, il s'agit là de projets à réaliser dans l'avenir», a-t-il argumenté. Le président de l'Anca a ajouté que l'usine Renault située à d'Oran a légèrement atténué la situation, en attendant l'amélioration des capacités de production et le taux d'intégration de ce type de véhicule, car toutes les composantes sont importées. Donc, la chaîne de production est soumise aux aléas des conditions d'importations, «des conditions qui sont d'ailleurs très lourdes en Algérie» fait-il remarquer. «Les concessionnaires doivent accélérer leurs projets d'usines de montage et de fabrication de la pièce de rechange. Les autorités doivent aussi faciliter les procédures de création de ce type d'activité y compris en révisant les jours de repos, les lois et les règlements», a-t-il recommandé. Concernant la hausse des prix, notre interlocuteur a signalé qu'il est difficile de contrôler les prix, bien que le ministère du Commerce a annoncé qu'il va enquêter sur cette question auprès des concessionnaires qui ont bénéficié des licences d'importation. Le président de l'Anca soutient également que les prix des véhicules dépendent des fluctuations de la valeur du dinar et des quotas importés réellement.