De 502 cas, la Gendarmerie nationale a enregistré 429 cas de troubles à l'ordre public durant le 2e trimestre de 2016, soit une baisse de 14%. Un taux en recul, mais qui reste toutefois «préoccupant». Contrairement aux années précédentes, les contestations sociales ont baissé d'intensité en Algérie, notamment au deuxième trimestre de l'année en cours, a annoncé la Gendarmerie nationale dans son bilan périodique. «La paix sociale a connu une amélioration à travers l'ensemble du territoire national, qui se traduit essentiellement par la régression des attroupements et des contestations sociales», annonce d'emblée la gendarmerie qui considère ce calme comme «le résultat de la réaction des pouvoirs publics à la prise en charge effective des préoccupations à caractère socioéconomique exprimées par les populations». Cela dit, reconnaît la même source, «la situation sociale reste préoccupante et demeure marquée par la récurrence des contestations à caractère social». Parmi les principales causes qui font agiter les populations, il y a essentiellement les revendications en lien avec les revêtements des routes, l'alimentation en eau potable, le transport scolaire, le raccordement aux réseaux du gaz et de l'électricité ainsi que la distribution des logements sociaux. En termes chiffrés, la Gendarmerie nationale fait savoir que durant le deuxième trimestre 2016, il a été enregistré à travers l'ensemble du territoire national 429 cas d'atteinte à l'ordre public, avec une moyenne de 5 cas par jour, illustrant ainsi une diminution de l'ordre de14% par rapport à la même période de l'année écoulée, où il a été constaté 502 cas de troubles à l'ordre public. Outre les efforts des pouvoirs publics soulignés dans le bilan, la gendarmerie met en avant son travail de proximité visant à favoriser le dialogue au détriment du recours à l'utilisation de la force publique. «L'action des unités de la Gendarmerie nationale qui s'est caractérisée par l'information des autorités administratives, a contribué ainsi au rapprochement des administrateurs des citoyens pour favoriser et privilégier le dialogue, au lieu de recourir à l'utilisation de la force publique», lit-on dans le bilan de la GN. Délinquance en baisse Si les actions de protestation sur la voie publique ont connu une baisse d'avril à juin 2016, la délinquance et la criminalité de droit commun n'ont pas été en reste. Néanmoins, cet environnement, qui constitue un sentiment de sécurité chez les citoyens, reste encore affecté par des «comportements inciviques et indécents qui touchent à la sécurité publique», constate la gendarmerie. Pour faire face à ces phénomènes de société, la Gendarmerie nationale met en place des dispositifs qui sont conjoncturellement renforcés par la mobilisation des potentiels des autres composantes, lesquels sont parfois dynamisés pour le ciblage des foyers de la délinquance à travers l'exécution d'opérations coups-de-poing. Dans ce cadre, il a été procédé à l'exécution de 1204 opérations coups-de-poing à travers le territoire national, engendrant une hausse de l'ordre de 3% par rapport au 2e trimestre 2015. Ces opérations se sont soldées par l'identification de 591 286 personnes et 261 799 véhicules, avec l'arrestation de 1456 personnes, dont 500 ayant fait l'objet de mandats de justice.