Selon un rapport rendu public hier, l'institution a constaté durant cette période « une régression des attroupements et des mouvements de contestation sociale, en comparaison avec la même période de l'année 2015 ». Selon le rapport, « ce calme est le résultat de la réaction des pouvoirs publics à la prise en charge effective des préoccupations à caractère socio-économique exprimées par les populations ». Toutefois, malgré la diminution constatée, « la situation sociale reste préoccupante et demeure marquée par la récurrence de contestations à caractère social », a constaté la GN. Les revendications sociales ont porté essentiellement sur le revêtement des routes, l'alimentation en eau potable, le transport scolaire, le raccordement au réseau de gaz naturel et de l'électricité et la distribution des logements sociaux, a rapporté le même rapport. Face à cette situation, l'action de la GN s'est caractérisée par l'information des autorités administratives, « contribuant ainsi au rapprochement des administrateurs des citoyens pour favoriser et privilégier le dialogue au lieu de recourir à l'utilisation de la force publique ». Le plan d'action de la GN repose essentiellement sur la prévention, le travail d'anticipation et la transmission de l'information aux autorités administratives en temps opportun, a-t-on mentionné. Selon l'enquête de la GN, l'amélioration de la situation est due également à la baisse de la délinquance et des crimes de droit commun qui « constituent un facteur d'affection du sentiment de sécurité chez les citoyens ». Un recul sensible a été enregistré par rapport à la même période de l'année précédente. Néanmoins, cet environnement reste encore affecté par des comportements inciviques et indécents qui touchent à la sécurité publique », a signalé le rapport. En ce sens, le renforcement du maillage territorial et les dispositifs de surveillance et de contrôle en surface et en profondeur au niveau des frontières « ont contribué d'une manière significative à la lutte contre la criminalité organisée, qui a connu une régression durant cette période, reflétant ainsi l'efficacité des différents dispositifs sécuritaires mis en place », lit-on dans le document . Passivité et complaisance Néanmoins, l'activité criminelle transfrontalière persiste malgré sa régression durant cette période. Cette situation est due essentiellement à « la situation sécuritaire des pays voisins démunis de capacités de lutte, notamment aux frontières, et d'autre part, par la passivité et la complaisance des services d'autres Etats ». En chiffres, la GN a enregistré durant le deuxième trimestre de l'année en cours, à travers l'ensemble du territoire national, 429 cas d'atteinte à l'ordre public, avec une moyenne de 5 cas par jour, illustrant ainsi une diminution de l'ordre de 14% par rapport à la même période de l'année 2015, où il a été constaté 502 cas de trouble à l'ordre public. Les wilayas concernées sont Médéa, Alger, Boumerdès, Aïn Defla, Blida, Batna, Annaba, Guelma, Skikda, Mila. En matière de lutte contre la contrebande, les unités de la GN, notamment les GGF (groupes des gardes-frontières) ont traité 1.249 affaires de contrebande ayant conduit à l'arrestation de 328 personnes. Dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, 527 affaires liées à la consommation de stupéfiants ont été constatées, avec un taux de 68,89% et 238 affaires liées à la commercialisation ont été constatées. Les plus importantes saisies de kif traité ont été opérées particulièrement dans les wilayas de Tlemcen avec 8,725 tonnes, Béchar (4,595), Ouargla (1,795), Sidi Bel-Abbès (8,262) et Oran avec 2,066 tonnes. Durant cette période, 17 affaires de kif rejeté par la mer ont été traitées. Concernant le trafic de drogue dure, notamment la cocaïne, sept affaires ont été traitées ayant permis la saisie de plus de 37 kg à travers les wilayas d'Oran, Alger, Jijel, Sidi-Bel-Abbès, Aïn Témouchent et Tlemcen. La plus grande quantité saisie a été enregistrée à Jijel avec 35,7 kg de cocaïne rejetée par la mer.