La capitale des Hauts Plateaux se décrit désormais comme étant le nouveau pôle criminogène du pays. C'est ce qui ressort d'emblée du bilan des activités de la Gendarmerie nationale répertoriées pour l'année 2009 et se rapportant à la lutte contre la criminalité de droit commun. La wilaya de Sétif émerge en effet comme étant la circonscription où il y a prolifération de différents genres de criminalité, à telle enseigne où l'on pourrait la taxer de nouvelle «capitale du crime» sans le moindre risque d'être démenti. Du bilan communiqué hier lors d'un point de presse tenu au commandement de la Gendarmerie nationale, Sétif occupe en effet la tête du peloton en matière d'agression contre les personnes que l'on désigne aussi en termes de coups et blessures volontaires (CBV) dont le nombre d'affaires recensées dans cette wilaya s'élève à plus de 670. Idem pour ce qui est de affaires d'atteinte aux bonnes mœurs où la capitale des Hauts Plateaux se place aussi à la même position avec près de 120 affaires de ce genre traitées en 2009 par les éléments de la Gendarmerie nationale. La même wilaya est aussi la plus touchée par les fléaux de vols de véhicules, de vols de cheptels et autres affaires d'atteinte contre la tranquillité publique. Cela dit, et en sus du langage des chiffres, le constat que développe le colonel Zeghida, chef du département de la police judiciaire au commandement national de la gendarmerie, pour ce qui est de l'évolution de la criminalité sous toutes ses formes dans la wilaya de Sétif est sans équivoque. «C'est une wilaya qui réunit une panoplie d'infractions aussi bien en matière de criminalité de droit commun qu'en termes de crime organisé», dira le conférencier. L'évolution à caractère gravissime de tous ces fléaux à Sétif s'explique, selon lui, par le fait que cette wilaya est située sur un axe de communication important, la RN5 en l'occurrence. A cela il faudra ajouter que la même wilaya a fait l'objet de beaucoup d'efforts en matière de développement économique et social, ce qui n'a pas été sans «générer des comportements de délinquances», appuie le colonel Zeghida. Recul de la criminalité de droit commun en 2009 Avec plus de 50 000 affaires traitées en 2009 dans le domaine de la lutte contre la criminalité de droit commun, les responsables de la Gendarmerie nationale parlent d'un recul en la matière qui est de l'ordre de 5,21%. Commentant cette baisse, le colonel Zeghida, quoiqu'il se félicite du travail accompli par les gendarmes sous son commandement, fera savoir que le but n'est pas encore atteint. «Il reste encore beaucoup d'effort à fournir pour sécuriser l'environnement immédiat du citoyen», dira le conférencier. Le taux de couverture sécuritaire qu'assure la gendarmerie à travers tout le pays a quant à lui augmenté de 4% en 2009. Il est donc de l'ordre de 88% alors qu'il ne dépassait pas les 84% en 2008. Pour ce qui est des personnes arrêtées à l'issue du traitement des 50 000 affaires citées plus haut, leur nombre ne dépasse pas les 65 000, dont plus de 2100 femmes et quelque 3227 enfants mineurs. Les gendarmes sont en outre parvenus à la résolution de près de 84% des affaires de criminalité de droit commun recensées en 2009. Durant cette même année, les éléments relevant de cette même corporation ont enclenché quelque 2528 opérations coup-de-poing contre les noyaux durs de la criminalité. Celles-ci se sont traduites par l'arrestation de quelque 4000 personnes à travers la totalité du territoire national.