La fermeture samedi du poste frontalier d'Al Haddad à Sakiet Sidi Youcef par des citoyens algériens qui protestaient contre l'imposition d'une taxe d'entrée en Tunisie de 30 dinars a été interprétée surtout par la presse tunisienne comme étant une fermeture «officielle» de la frontière. Cette «sortie» des médias a fait réagir le ministère des affaires étrangères tunisien qui «a nié la fermeture dimanche par les autorités algériennes du point de passage frontalier au niveau de Sakiet Sidi Youssef (gouvernorat du Kef)». Selon le directeur de l'information au ministère des Affaires étrangères Naoufel Labidi repris par l'Agence Tap «la circulation des véhicules a été bloquée pour une courte durée suite à un mouvement de protestation mené par des citoyens algériens pour protester contre l'application d'une taxe d'entrée en Tunisie de 30 dinars. La circulation a été rétablie dès 10h30», a-t-il assuré. «Les autorités tunisiennes et algériennes mènent des négociations permanentes pour faciliter l'entrée des touristes algériens sur le sol tunisien», a-t-il ajouté. Plus tôt dans la journée de samedi, des médias ont en effet rapporté une information selon laquelle les autorités algériennes ont fermé le point de passage frontalier au niveau de Sakiet Sidi Youssef à la circulation des véhicules en protestation contre l'imposition d'une taxe d'entrée aux algériens motorisés. Bien que les autorités algériennes n'aientt pas réagi officiellement pour apporter un démenti aux informations véhiculées par la presse tunisienne, l'ambassadeur algérien en Tunisie, Abdelakader Hadjar, nous a confirmé hier qu'effectivement, des négociations sont menées avec les autorités tunisiennes pour essayer de régler ce problème qui a réussi à mettre en colère les populations des régions frontalières habituées à faire plusieurs aller-retour quotidiens entre les deux pays. Reconnaissant que les Tunisiens «sont libres» d'imposer une telle taxe, le diplomate algérien explique que cette dernière «ne concerne pas uniquement les citoyens algériens», avant de préciser que cette mesure, décidée par une loi de finances tunisienne était destinée aux personnes. Actuellement, ce sont les véhicules qui sont imposés. «Ce n'est pas une telle décision qui va nuire aux relations entre l'Algérie et la Tunisie», dira Hadjar pour conclure.