«Il est indispensable d'exploiter les eaux des forages, les eaux de surface et souterraines pour alimenter la population locale et répondre à ses besoins quotidiens en matière d'eau potable, en attendant la réception des deux grands projets du Chott Chergui et Chott El Gherbi devant alimenter les habitants des régions en difficulté», a indiqué hier le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, lors de sa visite d'inspection à Sidi Bel Abbès. C'est à partir du premier point visité du chantier de transfert des eaux du Chott Chergui vers les communes du sud de la wilaya, que le ministre a mis l'accent sur l'urgence d'exploiter les ressources hydriques déjà disponibles dans la région, au lieu de laisser la population dans le besoin, jusqu'à la réception des deux projets qui ont pour but de résoudre le problème définitivement. Le directeur de l'hydraulique de la wilaya de Sidi Bel Abbès a souligné, pour sa part, que la wilaya dispose actuellement de 16 forages, dont 10 fonctionnels, et 6 en voie de réhabilitation, pour améliorer l'alimentation en eau potable de 16 communes sur un total de 25, exprimant un besoin réel de ce liquide vital. Le même responsable a souligné que le projet du chott El Gherbi sera réceptionné fin 2017, et va mettre à la disposition des abonnés 25.000 m3/j, une quantité d'eau qui répondra aux attentes des habitants 24h/24, avec une dotation de 300 m3/habitant, au lieu de 60 m3/j par habitant une fois tous les deux à 3 jours. Pour ce projet, il s'agit de 188 km de conduite à poser, dont une partie de la matière en fonte est actuellement sur place, dira le même responsable, avec une cadence de réalisation rapide de 3 chantiers, en attendant le lancement du 4e chantier, «ce qui nous permettra de réceptionner le projet dans les délais contractuels», précise-t-on. Le ministre est revenu sur le problème de la gestion de l'eau potable, notamment en ce qui concerne les 42 millions m3 que produit la wilaya à partir de ses ressources hydriques, dont 13 millions m3 d'eaux souterraines et 29 millions m3 des barrages, une quantité à laquelle il faudrait assurer une meilleure gestion, dira le ministre. La préservation des infrastructures et les équipements mis en place par l'Etat algérien était parmi les priorités du ministre, qui a tenu à rappeler que le programme national établi par le président de la République pour résoudre le problème de l'eau à travers tout le pays «une bataille que nous avons gagnée», dira-t-il. Le ministre a également mis l'accent sur la sécurisation des zones qui connaissent souvent un manque aigu en matière d'eau potable, à cause des changements climatiques, outre des zones rurales qui font partie des priorités du programme national. Système d'alerte contre les inondations Pendant son inspection de la mise en service des adductions à partir des champs de captage de la commune de Sidi Ali Ben Youb et de Ténira vers la ville de Sidi Bel Abbès et la commune de Belarbi, le ministre a donné des instructions sur le suivi et la maintenance des réseaux d'eau, en s'adressant surtout aux services de l'ADE, censés intervenir à temps pour résoudre le problème des fuites signalées par leurs services ou par les abonnés, un problème crucial, dira le ministre, qui coûte à l'Etat un lourd budget, et plus de gaspillage de ce liquide vital, si toutefois le problème n'est pas résolu, et lutter contre toute sorte de raccordement illicite au réseau d'AEP. Un exposé détaillé a été présenté à la délégation ministérielle sur le barrage excréteur de Tabia et le système d'alerte de lutte contre les inondations, mis en place pour protéger les communes menacées de ce phénomène. Les spécialistes dudit secteur ont expliqué de leur part le fonctionnement de ce dispositif sécuritaire, et son impact sur la population locale, car aucune alerte n'a été donnée depuis sa mise en service, a-t-on précisé. Toujours dans le cadre de l'environnement, l'aménagement de l'oued de la Mekerra, dont l'étude et l'élimination des 42 points de rejet a été confiée aux Coréens, ont coûté 50 milliards de centimes, les responsables dudit secteur ont posé le problème du financement de ce projet pour lequel l'Etat a débloqué une enveloppe de 100 milliards de centimes. Le premier responsable a promis de prendre en charge ce problème, pour finir le projet. Le lac de Sidi Mohamed Ben Ali et le jardin public étaient les deux derniers points que la délégation ministérielle a inspectés, où un exposé sur les travaux d'aménagement du premier site a été présenté, et une visite du deuxième site après la fin des travaux de réhabilitation, achevés pendant cet été.